J’ai une passion pour l’histoire de la médecine de manière générale, mais j’ai une passion aussi pour les plantes qui peut enfin s’exprimer dans cette histoire
Noam est un guérisseur, il connaît le pouvoir thérapeutique des plantes. Il y a dans cette connexion à la nature une dimension écologique : l’homme appartient à la nature, et il y a dans la nature de quoi vivre mieux. Un personnage directement inspiré de Greta Thunberg dit les maux d’un monde abîmé, négligé et comme Greta, elle est confrontée aux œillères d’une société progressiste. Un appel à un retour aux sources qui dérange, dans une société obsédée par le progrès technologique.
Et pourtant, ce progrès tant fantasmé n’est en aucun cas la clé du bonheur. Cette traversée du temps nous l’apprend. Chaque époque à son lot de beauté et de joie : "J’essaie de montrer le bonheur des temps", nous dit l’auteur.
Ce qui m’intéresse c’est montrer ce qui change et ce qui subsiste
En Egypte antique, il existait ces maisons de l’éternité, dans lesquelles avaient lieu les momifications pour que la vie puisse persister dans l’au-delà. Aujourd’hui, la technologie tente de produire une version améliorée de l’homme, qui vaincrait le passage du temps. In fine, nos angoisses sont toujours les mêmes, et nos soucis sont aussi ceux des Egyptiens de l’Antiquité.
Et pourtant, Noam, lui-même immortel, n’envisage la vie que dans sa finitude : pas de vie sans mort, et pas de naissance sans trépas.