C’est en plein cœur de Liège, à la Cité miroir, que Lisette Lombé a donné rendez-vous à Joëlle pour évoquer son quotidien d’artiste. La première question que l’on peut se poser, c’est que signifie être poète en 2022 ? Pour la lauréate du prix Grenandes 2021, la réponse est simple : "poétesse pour moi c’est être poreuse à tout ce qu’il y a dans le monde, aux odeurs, aux couleurs, à la beauté du monde. C’est la capacité de voir le beau dans la laideur, dans la noirceur".
En plus de créer, écrire, répéter, slamer, partager et de s’occuper de toutes les tâches administratives, cette artiste aux multiples facettes adorent aussi transmettre sa passion à autrui, c’est-à-dire transmettre le pouvoir des mots et surtout de la langue française.
"La plume au bout de la langue, ça fait partie des dispositif mis en place par la FWB pour permettre à des auteurs, des artistes, de venir dans les classes et de mener des projets avec les élèves. On peut faire des ateliers d’écritures et puis par exemple emmener des élèves à un spectacle. La particularité des ateliers, c’est que ce sont des ateliers d’écritures slam", explique l’artiste. Dans un premier temps, on permet aux gens d’entrer dans le mot, de créer de la matière pour ne pas rester devant une feuille blanche. Dans un second temps, les participants sont invités à se lever et à déclamer leur texte à haute voix. Toutes les infos concernant ces ateliers se trouvent sur www.languefrancaise.cfwb.be ou sur www.lisettelombe.com.
Le plus beau, "c’est que tout le monde est capable de délivrer un message qui a du sens, qu’on maîtrise ou non la langue française", confie l’auteur de brûler, brûler, brûler.
Ce que je trouve beau avec la poésie c’est quand on utilise une comparaison, une métaphore, ça dit exactement ce qui bouillonne à l’intérieur et ça dit aussi comment on est pour le moment, ce qu’on vit dans le monde.