Le film s’ouvre sur une bagarre d’une violence inouïe, rythmée par le Nisi Dominus de Vivaldi, interprété par Philippe Jaroussky. Une dispute entre Margaret, interprétée par Stéphanie Blanchoud, et sa mère, pianiste, jouée par Valeria Bruni-Tedeschi.
Mais le mystère reste entier sur l’identité des personnages et la raison de ce conflit, durant les premières minutes du film. Conséquence de cette dispute, le terrain familial sera interdit à Margaret, dans un rayon de 100 mètres, par décision du juge.
Stéphanie Blanchoud possède une énergie et une puissance démesurée, elle l’avait déjà démontrée dans son spectacle " Je suis un poids plume ". Son rôle de boxeuse a inspiré la réalisatrice, et une femme qui se bat dans un film c’est assez rare. Il traite de la violence, d’une forme de folie, mais d’une manière originale.
Aux côtés de l’actrice belge, à l’aise dans les environnements cinématographiques violents : "Ennemi public", "La régate"… Valeria Bruni-Tedeschi incarne une diva, indécente, égocentrique et sans filtre, magnifique ! Benjamin Bioley, l’ex-mari de Margaret, et India Hair, la sœur brisent tous les mots durs. Le décor est aussi étrange que dans "Home", une maison non-identifiable, à la fois proche de la montagne, pas loin d’un lac et des HLM. Un film qui bouscule !