Ça, c’est sur le plan économique. Mais l’autre grosse plus-value pour les familles monoparentales, c’est le temps pour soi ou pour d’autres tâches que l’éducation de l’enfant. Rendre les crèches plus accessibles, c’est "un soutien à la baisse de la charge mentale", explique la présidente du collectif Co.fa.mon.
Du 24 heures/24
"Lorsqu’on est seul avec un enfant, c’est du 24 heures/24. Un bébé ne s’arrête jamais car vous êtes seules et vous ne pouvez pas profiter du fait qu’il y ait un deuxième parent. Si grâce à cette mesure, les mamans et papas solos peuvent se permettre de mettre l’enfant un à deux jours par semaine à la crèche, c’est énorme, rien qu’en termes de réduction de la charge mentale. C’est du temps pour souffler, reprendre le sport, faire des démarches administratives, se reconnecter à la société."
Psychologiquement, physiquement, ça fait du bien d’avoir une journée pour soi
Pour Laure Dutilleux, la maman solo interviewée, ce n’était pas la première raison énoncée pour laquelle elle voulait mettre sa petite Léonie à la crèche. Elle parle d’abord des relations sociales… de son bébé, "pour qu’elle sociabilise et voit d’autres adultes et enfants que moi en journée".
Mais, très vite, elle parle aussi de ce temps pour soi nécessaire. "Léonie va à la crèche trois jours par semaine. Il y a un jour où elle y est et où je ne travaille pas. Et je vous avoue que psychologiquement, physiquement, ça fait du bien d’avoir une journée pour soi. Pour faire le ménage aussi. De savoir qu’elle est bien, qu’elle a tout ce qu’il lui faut. Ça fait une charge en moins cette journée-là."