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Renouée du Japon: cette plante invasive complique le combat incessant pour la préservation des voies navigables

Par Mathieu Van Winckel

Le bulldozer remonte les boues du fond de la Haine à hauteur de Quaregnon. Il faudrait six semaines pour nettoyer les cinq kilomètres de canal. "Les sédiments qu’on remonte ce sont des décompositions de bois, de végétaux, de la terre et ce que peuvent apporter des animaux", explique Florian Wallays, chargé de communication de l’entreprise TRBA qui travaille pour la Région Wallonne. "Si on ne dégage pas ces sédiments, ils risquent de se retrouver en aval dans une voie navigable et là ça peut poser de gros problèmes pour les bateaux." Bonne nouvelle pour le cours d’eau, aucune pollution n’a été retrouvée dans les boues. Signe que la Wallonie progresse en matière de qualité des eaux.

Autre défi à relever pour les gestionnaires des voies navigables, la Renouée du Japon. Cette plante invasive recouvre la quasi-totalité des berges. "Là on est plus sur un enjeu d’environnement et de biodiversité", explique Andy Mercier, gestionnaire de chantier entreprise TRBA. "Cette plante est invasive partout en Europe. On fait en sorte qu’elle n’envahisse pas tous les abords du canal." La Renouée du Japon est, en effet, présente en masse. Des bouquets immenses sont arrachés par le bulldozer. "Le problème c’est qu’elle repousse très vite. On ne peut que limiter sa propagation. En l’arrachant régulièrement, elle se fatigue et pousse moins vite mais c’est un travail sans fin."

Le canal sera vidé de ses sédiments pour une dizaine d’années. La Renouée du Japon elle aura à nouveau tout envahi, dans un an.

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