Mais pourquoi avons-nous besoin de l’enveloppe bien-être, si l’indexation permet déjà de revaloriser ces allocations ? Pour répondre à cette question, retournons à la fin des années 60.
Les salaires augmentaient plus vite que les allocations de remplacement
A l’époque, les syndicats notaient qu’outre l’indexation, les salaires pouvaient faire l’objet de hausses négociées au niveau interprofessionnel, au niveau des secteurs d’activité ou encore au sein même des entreprises. Quant aux allocations sociales, elles bénéficiaient uniquement de l’indexation. "Dès lors, les salaires augmentaient plus vite que les allocations de remplacement." Les syndicats se sont donc battus et le gouvernement a fini par lier ces allocations sociales au bien-être.
L’enveloppe bien-être a encore connu quelques retours en arrières les années suivantes… Mais une trentaine d’années plus tard, elle est devenue telle que nous la connaissons aujourd’hui.
L’échec de ce lundi
Dans une situation d’échec de négociations comme ce lundi, c’est au gouvernement fédéral de régler la répartition de l’enveloppe bien-être.
"Faute d’accord entre les interlocuteurs sociaux, c’est le gouvernement qui doit trancher. Le gouvernement avait déjà fait une proposition aux interlocuteurs sociaux puisqu’il n’y avait pas d’avis qui lui avait été remis avant le 15 septembre, comme le prévoit la loi. Est-ce qu’il va repartir de là ? Est-ce qu’il va repartir d’autres éléments ?", s’interroge Jean Faniel.
La négociation au sein du gouvernement ne va pas être beaucoup plus simple qu’elle ne l’a été entre le monde patronal et le monde syndical
"En tout cas, il est clair qu’entre les positions des partis libéraux, celles des partis socialistes, avec en plus le CD&V et les partis écologistes autour de la table, la négociation au sein du gouvernement ne va pas être beaucoup plus simple qu’elle ne l’a été entre le monde patronal et le monde syndical."