Le gouvernement congolais a la volonté d'organiser "dans les délais" les prochaines élections générales prévues fin 2023 en République démocratique du Congo (RDC), avec ou sans le recensement général envisagé de la population, a assuré lundi le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe.
"Pour nous, l'objectif politique est clair: nous devons aller aux élections (présidentielle, législatives et provinciales, ndlr) dans les délais", c'est à dire "fin décembre 2023", a-t-il affirmé, alors que des voix s'élèvent toujours pour dénoncer la mise en place de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni).
La Céni
Le président congolais Antoine-Félix Tshisekedi Tshilombo a entériné le mois dernier la désignation d'un président de la Céni, Denis Kadima Kazadi, en dépit de l'opposition des deux principales confessions religieuses congolaises, l'Eglise catholique et l'Église du Christ au Congo (ECC, la principale fédération protestante du pays), face aux six autres, de moindre ampleur.
Tenir les délais légaux pour la tenue des prochaines élections commençait à devenir un peu difficile
"Tenir les délais légaux pour la tenue des prochaines élections commençait à devenir un peu difficile", a justifié lundi Patrick Muyaya Katembwe en rappelant les éternelles divisions politiques en RDC quand il s'agit de désigner un président de cette "institution d'appui à la démocratie" créée au sortir de la dernière guerre civile en RDC.
C'était "pour nous permettre de déverrouiller le processus électoral et d'avancer" qu'Antoine-Félix Tshisekedi a avalisé la candidature de Denis Kadima Kazadi présentée par l'Assemblée nationale, en dépit du refus des deux Eglises et d'une partie de l'opposition politique.