Pékin "condamne toute exploitation illégale des ressources naturelles" en République démocratique du Congo, a affirmé jeudi l'ambassadeur de Chine à Kinshasa, sur fond d'accusations d'activités opaques d'entreprises chinoises en RDC.
"J'ai réitéré aujourd'hui, dans un entretien téléphonique" avec la ministre des Mines Antoinette N'Samba Kalambayi "la condamnation du gouvernement chinois contre toute exploitation illégale des ressources naturelles en RDC", écrit l'ambassadeur Zhu Jing, sur Twitter
Dans son texte, le diplomate ajoute avoir assuré la ministre de "la disponibilité du gouvernement chinois à collaborer avec les autorités congolaises pour sanctionner les responsables".
Juste avant, l'ambassade de Chine a également tweeté, suite à la diffusion du documentaire "En finir avec la traite négrière en Afrique", diffusé mercredi et largement commenté à Kinshasa.
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"Hautement attentive" à cette vidéo, l'ambassade précise avoir "saisi les autorités congolaises pour vérifier la réalité" des accusations. Le gouvernement chinois, assure l'ambassade, "demande toujours aux entreprises et ressortissants chinois de respecter strictement les lois et réglementations congolaises".
Dans ce contexte, une lettre de la ministre des Mines a ajouté de la confusion. Alors que les autorités du Sud-Kivu, région minière de l'est du pays, avaient décidé le 20 août de suspendre les activités d'entreprises chinoises soupçonnées "d'abus" manifestes et "multiples" dans l'exploitation de sites aurifères dans le territoire de Mwenga, Mme N'Samba Kalambayi a fait savoir qu'elle s'oppose à cette décision.