Ce n’est pas la joie du côté des concessionnaires. Après une année 2021 en berne, ils comptaient sur les conditions Salon pour se remettre en jambes. Mais malgré les offres, les clients ne se bousculent pas au portillon. Comment l’expliquer ?
En l’absence du Salon de l’Auto, les concessionnaires automobiles ont dû s’adapter. Mais il faut dire que cela est loin d’être facile d’attirer les clients dans un contexte de problèmes d’approvisionnement.
Effet "pandémie"
La pandémie a non seulement provoqué une pénurie de composants électroniques mais a également perturbé le trafic des containers. Résultat : les voitures arrivent au compte-goutte chez les concessionnaires. Et malgré le temps qui passe, le problème ne semble pas s’arranger.
En ces temps de conditions Salon, il est donc toujours difficile de trouver tous les modèles dans les salles d’exposition. Et pour séduire les nouveaux clients, cela n’aide pas.
On a des difficultés pour avoir certains modèles qui sont retardés au niveau de la production
"Habituellement on a beaucoup plus de modèles de véhicules, avec tous les modèles en exposition. Ici, on a des difficultés pour avoir certains modèles qui sont retardés au niveau de la production", remarque Marcelo Felice, concessionnaire automobile.
Nouvelles normes
Outre les délais de livraison liés à la pandémie, l’incertitude règne quant au modèle à privilégier pour les prochaines années. Il n’est pas aisé de conseiller les clients et les concessionnaires rencontrent de plus en plus de difficultés pour donner des réponses claires.
La législation est tellement fluctuante qu’il est difficile de conseiller un client de toute bonne foi
"On entend beaucoup parler de véhicules interdits à Bruxelles. Ici à Mons, nous ne sommes pas vraiment concernés par cela, mais ça crée une généralité", ajoute Marco Felice. "La législation est tellement fluctuante qu’il est difficile de conseiller un client de toute bonne foi, sans être sûrs nous-même de faire une erreur."
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Les changements de législation peuvent en effet créer une certaine confusion. C'est le cas pour certains, par exemple, avec la Flandre qui décide d’imposer la voiture électrique à partir de 2029. A juste titre, les clients sont donc de plus en plus indécis.
Faire du chiffre
Malgré ce contexte, il serait encore possible de réaliser une bonne opération si l’achat d’une voiture n’est pas urgent. "Pour quelqu’un qui pense changer, même dans quelques mois, il faut anticiper. C’est peut-être le moment de commander maintenant, avec les conditions salon qui sont tout aussi intéressantes, pour du stock ou pas."
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Les incertitudes dominent donc en ces premiers jours de conditions Salon.
Pourtant il faut faire du chiffre : en 2021, on enregistre un nouveau recul de voitures neuves immatriculées sur le marché. Elles ont baissé de près de 11% par rapport à 2020, du jamais vu depuis 1995.