Football

Retour d’Agüero, Golden Card et football arcade : 5 choses à savoir sur la Kings League la nouvelle création sportive de Gérard Piqué

© AFP OR LICENSORS

Entre l’éviction de sa société de la Coupe Davis, sa séparation avec Shakira et sa retraite professionnelle, Gérard Piqué est sous le feu des projecteurs depuis quelques mois. Une situation complexe qui n’empêche pas l’Espagnol de créer de nouveaux projets. Voulant déconstruire le football et attirer un nouveau public, le récent retraité a lancé son propre championnat : la Kings League.

Le 1er janvier 2023, Gérard Piqué a donné le coup d’envoi du premier match de sa nouvelle création : la Kings League. Une compétition de football à 7 composée d’anciens footballeurs et des stars du web qui est diffusée sur la plateforme Twitch. Entre règles spéciales et golden card, ce championnat pourrait révolutionner le monde du ballon rond. Avec plus de 15 millions de viewers, le monde était au rendez-vous lors de la première journée. Un succès qui pourrait rapidement déranger les instances du football espagnol au vu de l’engouement croissant de l’événement.

Des stars du foot et du web pour diriger les 12 équipes

Iker Casillas, Sergio Agüero, le streameur Ibai…, Gérard Piqué s’est entouré de plusieurs personnalités du monde du football et du web pour lancer son projet. Leur rôle : présider l’une des 12 équipes de la Kings League. Si ces formations sont dirigées par des célébrités, les équipes sont-elles composées pour la grande majorité d’illustres inconnus. Les dix premiers sont des anonymes sélectionnés par tirage au sort, les 11e et 12e joueurs sont des professionnels ou d’anciens pros. L’un reste dans l’équipe pendant toute la durée du championnat, l’autre peut changer d’une semaine à l’autre. Javier Saviola (ex-joueur du Real Madrid) et Javier "Chicharito" Hernandez ont déjà foulé la pelouse lors des deux premières journées.

L’invité surprise de ce week-end était l’ancien attaquant de Manchester City, Sergio Agüero. L’Argentin a fait son grand retour sur les terrains avec son équipe Kunisports, face au Porcinos FC. Son but dans les derniers instants de la rencontre a permis à son équipe de recoller au score. Lors de la séance de tir au but, il a néanmoins raté sa tentative ce qui a entraîné la défaite de ses couleurs.

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Des règles entre le football, le hockey et le water-polo

Souhaitant révolutionner son sport, le récent retraité a repris seulement l’enjeu principal : marquer des buts. Pour le reste, l’ancien défenseur a instauré des règles originales grâce au mélange de plusieurs disciplines. Disputées à 7 contre 7, les rencontres durent deux fois 20 minutes. Pour le coup d’envoi, les joueurs sont en ligne au niveau de leur but et attendent le coup de sifflet pour courir en direction du ballon laissé au milieu du terrain (comme au water-polo). En cours de jeu, les formations ont droit au recours à la vidéo avec possibilité de garder cet avantage si la décision est favorable (tennis) et à des remplacements illimités (futsal).

Les règles du hockey s’invitent aussi dans la partie avec des exclusions temporaires (un carton jaune représente deux minutes, un rouge 5 minutes) et des shoot-out. Pour créer encore plus d’excitation, une séance de tir au but bien spéciale est mise en place en cas d’égalité. Les tireurs partent du milieu de terrain et ont alors cinq secondes pour marquer. Une séance de penalty qui rappelle les shoot-out de la NASL, l’ancêtre de la MLS. Une déconstruction totale du football qui ressemble finalement plus à un jeu d’arcade.

 

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Une "golden card" inspiré des jeux vidéo

Pour pimenter le tournoi, des "Golden Cards" peuvent être dégainées pendant les matches. En quoi consiste cette règle ? Cette carte est un privilège qui permet de complètement changer le cours d’une rencontre. Avant le coup d’envoi, les capitaines tirent l’une des cinq enveloppes. Dans celles-ci se trouvent soit le droit d’avoir un penalty instantané, de voler la carte de l’adversaire, d’exclure un joueur adverse pendant deux minutes ou de doubler un but marqué dans la minute. La dernière carte est le joker ultime et permet de choisir l’un de ces quatre privilèges.

Inspirée de jeux vidéo comme FIFA, cette règle originale a déjà eu l’effet escompté lors de la première journée. L’équipe de la Rayo de Barcelona en a fait les frais. Menée 3-2, l'équipe du streamer Spursito espérait recoller au score grâce à leur joker "penalty instantané". La formation espagnole s’est néanmoins fait prendre à son propre jeu. L’équipe adverse dirigée par Casillas possédait la carte qui permettait de voler le joker de son concurrent. Avec ce vol au bon moment, l’1K FC bénéficie de cette phase arrêtée. Résultat : victoire 4-2.

Pour d’autres formations, cette "Golden Card" s’est révélée primordiale et leur a permis de recoller au score, et même de remporter leur rencontre.

Un succès dès la première journée sur Twitch

Contrairement au football traditionnel, Gérard Piqué a décidé de diffuser sa compétition en intégralité sur la plateforme Twitch. Un choix judicieux au vu du public cible et de la popularité des streamers participant à ce tournoi. Lors de la première journée (1er janvier), la vidéo de toutes les rencontres cumule plus de 7 millions de vues. En termes d’abonnées, la chaîne Kings League compte déjà 1,6 million de followers. Un succès retentissant et croissant au vu des résultats de la troisième journée du championnat (9,9 millions de vues).

Un cirque pour le président de la Liga Javier Tebas

Avec cette nouvelle compétition, le champion du monde 2010 souhaite révolutionner le monde du football. Un projet qui ne plaît pas à tout le monde. Javier Tebas, le président de la Liga, a partagé son avis sur ce nouveau format qu’il estime être un cirque. "La seule chose que la Kings League a en commun avec le football, c’est que vous jouez avec un ballon et que vous devez marquer des buts. Je pense que c’est un cirque. J’aime bien le cirque, mais ce n’est pas comparable à l’industrie du football." Non atteint par les critiques, Gérard Piqué a préféré surfer sur la vague en commençant son discours d’ouverture par "Bienvenue au cirque de la Kings League". Une manière de tacler le patron de la Liga qui n’a pu que constater le succès de cette compétition.

Comme pour sa restructuration de la Coupe Davis, l’Espagnol aura mis un grand coup dans la fourmilière. Une fausse bonne idée ou une révolution ? La suite du tournoi déterminera la réponse à cette question.

La Kings League se tiendra pendant 12 journées jusqu’au 19 mars.

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