Battues au premier set par le duo tchéco-espagnol Marie Bouzkova et Sara Sorribes, Kato et Sutjiadi menaient 3-1 dans le deuxième set lorsque Kato renvoie une balle à la ramasseuse. L’adolescente ne voit pas la balle, la reçoit en pleine tête et fond en larmes. Guillaume Woelfle, ancien arbitre international et formateur d’arbitres en Belgique, revient sur les circonstances de l’accident.
"La joueuse qui perd le point n’a pas l’air tendue ou énervée et renvoie la balle à la ramasseuse. La balle arrive fort et la ramasseuse, qui ne voit pas la balle arriver, se la prend sur la tête. Elle se met à pleurer après quelques secondes vu que cela semble lui faire mal. Cela part d’une bonne intention de la joueuse de vouloir lui renvoyer la balle. Pas de chance, la ramasseuse est touchée, blessée et pleure ce qui entraîne une disqualification", explique Guillaume Woelfle.
Même si l’intention de Kato n’était pas de blesser la ramasseuse, l’arbitre n’a guère d’autre choix que de faire appel au superviseur à partir du moment où l’acte entraîne des conséquences. En 2020, Novak Djokovic avait été disqualifié de l’US Open pour avoir touché une juge de ligne suite à un geste d’humeur.
"Des jets de balle envoyés dans une forêt derrière les cours ne mettent personne en danger et donnent lieu à un avertissement. Une balle lancée dans le public dépendra des conséquences. Si un spectateur se la prend dans l’œil et commence à saigner, cela mènera à une disqualification immédiate. Si le spectateur rattrape la balle en plein vol et affiche un grand sourire, l’arbitre ne donnera qu’un avertissement. Ce n’est pas tant le jet de balle en lui-même qui est jugé, mais les conséquences qu’il entraîne", conclut l’ancien arbitre international.