Cette année judiciaire a été synonyme d’enquêtes et de procès de grande ampleur. Faut-il le rappeler, les auteurs et complices des attentats de Bruxelles sont enfin jugés devant la cour d’assises de Bruxelles. L’année a aussi été marquée par l’agression mortelle contre un policier à Schaerbeek. Enfin, en 2022, le narcotrafic s’est fait encore plus visible en visant notamment le ministre de la Justice.
Le 24 septembre 2022, le domicile de Vincent Van Quickenborne est placé sous surveillance renforcée en raison d’une menace crédible, à savoir une menace d’enlèvement. À proximité de son logement, des armes ont été retrouvées dans une voiture. À l’époque, placé dans un lieu tenu secret, le ministre de la Justice déclare : "Je prends du recul, je travaille sur ces dossiers depuis 2 ans, mais, pour être sincère, c’est difficile pour ma famille qui n’a pas choisi cette situation". Il assurait également que sa motivation à continuer la lutte contre la drogue n’était en rien entamée.
Après cet épisode, quatre Néerlandais sont arrêtés et extradés vers la Belgique. L’enquête sur cette tentative d’enlèvement est entre les mains du parquet fédéral.
Mais pourquoi le ministre de la Justice est-il visé ? On pourrait dire que Vincent Van Quickenborne dérange les narcotrafiquants. Il y a plus d’un an, le réseau SKY ECC est démantelé. Ce réseau de communications cryptées était utilisé par des trafiquants. La police a eu accès à des millions de messages et cela a débouché sur de nombreuses perquisitions et l’arrestation de plus de 1200 personnes. De quoi déstabiliser les bandes criminelles.
Plus récemment, des accords ont été passés avec Dubaï pour permettre l’extradition de criminels vers notre pays. Et on sait que de nombreux trafiquants de drogue se réfugient dans ce pays du Golfe.
Pour évoquer cette situation, Vincent Van Quickenborne parle désormais de narcoterrorisme : "Le monde souterrain criminel essaie de déstabiliser la société et essaie de s’en emparer".