Une délégation syndicale (FGTB et CSC) a été reçue lundi en fin d'après-midi, au siège de l'URBSFA (Union Royale Belge des Sociétés de Football), à Bruxelles, en réaction aux décès d'au moins 6.500 travailleurs au cours de la construction des sept stades et des infrastructures pour accueillir la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Les deux syndicats appellent l'URBSFA, la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) et les autorités du Qatar à améliorer les conditions de travail des ouvriers dans la région du Golfe.
Le secrétaire général de l'Union belge, Peter Bossaert, s'est entretenu avec la délégation. Il a été question de la situation des ouvriers au Qatar et des initiatives qui pourraient être mises en place. Il a été convenu de planifier une nouvelle rencontre d'ici début septembre et de mettre en oeuvre une plate-forme avec les syndicats et des ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch. "L'Union belge pourrait par cette voie nous informer de l'évolution de la situation au Qatar pour les travailleurs migrants", rapporte Lætitia Baldan, secrétaire internationale à la CSC. "L'objectif est d'avoir un medium commun."
La CSC Bâtiment - Industrie & Énergie (CSCBIE) s'est rendue une première fois au Qatar en octobre 2013, à l'époque déjà pour dénoncer des conditions de travail alarmantes sur certains chantiers. "Bien qu'entre-temps quelques améliorations aient été réalisées, telles que l'abolition du système d'esclavage 'Kafala' et l'instauration d'un salaire minimum, il reste encore beaucoup à faire en termes de droits humains, de sécurité et de bien-être", estime Pierre Cuppens, secrétaire général de la CSCBIE.