Au soleil couchant de leur carrière, plusieurs membres de la génération dorée ont fait le choix de revenir en Pro League. Pour se relancer, pour finir en beauté, pour continuer à être ambitieux, les raisons sont aussi diverses que les résultats au bout du compte. Passage en revue des stars revenues à la base. Dont certaines ont peut-être sous-estimé le niveau du championnat belge.
Simon Mignolet : l’ambition retrouvée
Déçu d’avoir été relégué sur le banc au profit de l’approximatif Loris Karius, Simon Mignolet fait son retour en Belgique en signant dans le meilleur club du royaume. Au FC Bruges, il résout le sempiternel problème des gardiens en s’imposant par sa classe (sur) naturelle. Trois titres de champion plus tard, il est en route pour le premier Soulier d’Or pour un gardien depuis 1989.
Verdict : retour réussi.
Toby Alderweireld : tout ce qu’il veut c’est être à la maison
Après un détour d’un an au Qatar, Toby Alderweireld cède aux sirènes venues de son port d’attache anversois. Profondément amoureux de sa ville, il arbore pour la première fois de sa carrière les couleurs du matricule 1. A 33 ans, sa pointe de vitesse n’est plus si acérée, mais Toby continue de distiller les caviars par-delà la ligne médiane. Même s’il a démontré certaines absences (contre le Standard), il montre un degré d’implication suffisant pour en faire l’un des meilleurs défenseurs de notre championnat.
Verdict : retour (en passe d’être) réussi.
Radja Nainggolan : une arrivée en fanfare, puis si peu…
Salaire d’enfer, arrivée de rockstar en hélicoptère, Radja Nainggolan avait tout pour devenir le 'uitblinker' de notre championnat en début de saison dernière. Mais en faisant régulièrement la navette entre le banc et le terrain, Radja n’a jamais retrouvé le niveau de ses belles années romaines. Dommage que ses volutes de fumée fassent plus souvent parler que son volume de jeu. L’Antwerp cherche une solution pour le libérer de son contrat.
Verdict : retour raté.
Vincent Kompany : un corps meurtri
Une saison en tant que joueur qui aura en aura laissé plus d’un sur sa faim. Sur la pelouse, Vincent Kompany était évidemment le meilleur joueur du Sporting d’Anderlecht. Mais il n’a porté le maillot mauve qu’à quinze reprises en championnat, lors d’une saison pourtant tronquée par le Covid-19. Il se murmure qu’il regretterait même d’avoir poussé son corps une année supplémentaire comme joueur. Son passage comme entraîneur laisse déjà les supporters nostalgiques : il avait obtenu par deux fois la qualification pour les PO1, ce qu’Anderlecht ne semble pas en mesure de faire cette saison.
Verdict : retour contrasté.
Defour, Mirallas, Boyata, Vertonghen, Chadli : pas si facile
Après la Coupe du monde 2014, Daniel Van Buyten avait longuement hésité à signer à Anderlecht pour finalement stopper sa carrière. D’autres ont souhaité prolonger l’aventure. Steven Defour a bouclé discrètement sa carrière par des passages à l’Antwerp puis dans son club originel de Malines. Kevin Mirallas a découvert la Pro League via l’Antwerp mais n’a que peu goûté les méthodes du coach d’alors. Dedryck Boyata pensait se relancer en signant au Club Bruges mais s’assied sur le banc plus souvent qu’il ne débute de rencontres. Nacer Chadli avait été convaincu par Kompany de faire une pige à Anderlecht, mais s’était retrouvé régulièrement à l’infirmerie. Le voilà de retour à Westerlo, où une nouvelle blessure a succédé à un début de saison intéressant. Nicolas Lombaerts avait été accueilli comme un Prince par Marc Coucke à Ostende, mais n’avait que peu justifié ses larges émoluments.
Demeure un point d’interrogation autour de Jan Vertonghen, qui a parfois semblé regretter son choix d’une venue en Pro League. Trimbalé au poste de back gauche ou de central droit, il n’a pas toujours rassuré et a manqué plusieurs rencontres sur blessure. Lui qui se voit encore disputer une saison après celle-ci va devoir à nouveau prouver le grand joueur qu’il est.
