Belgique

Revue de la presse : l’histoire de la Flandre et l’avenir de la planète

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Des historiens critiquent le projet de canon flamand

De Standaard

Des historiens – flamands – pas contents. Dans un long article publié par l’Académie royale flamande des sciences et des arts, ils critiquent l’idée de créer ce canon flamand. Idée portée par la N-VA, de dresser une liste d’événements et de personnages qui ont fait l’histoire de la Flandre. Pour redonner de la fierté. Pour l’enseigner en classe. Et l’apprendre aux nouveaux arrivants afin qu’ils s’intègrent en Flandre.

Une mauvaise idée selon ces historiens. Il s’agit de protéger sa culture contre les influences extérieures. "Rendre le Flamand plus flamand". C’est ce que veut la N-VA. Les signataires voient dans ce canon une instrumentalisation politique de l’histoire.

Ce serait aussi selon eux un appauvrissement de la conscience historique. Il n’est pas efficace d’envisager l’histoire sous l’angle flamand uniquement, alors qu’aujourd’hui on tend à enseigner avec une perspective plus large que son propre territoire, sa propre culture, pour percevoir les enchevêtrements et l’hétérogénéité.

De Standaard souligne que ce projet aurait dû être porté par la base, par les historiens eux-mêmes, et pas imposé d’en haut, par le politique. C’est ce qui s’est passé aux Pays-Bas : les historiens s’inquiétant du faible niveau de connaissances des jeunes, se sont mis au travail.

En Flandre, c’est la N-VA qui a pris l’initiative. Et le monde académique ne l’a pas suivie. Dès le début du projet, il a exprimé ses critiques. Et aujourd’hui, dans la commission chargée d’élaborer ce fameux canon, seuls deux historiens ont accepté de prendre part aux travaux.

Eux, c’est au futur qu’ils pensent : les militants climatiques multiplient les actions

Le Soir

Des activistes ont mené des actions spectaculaires et très médiatisées contre des œuvres d’art. Eco-terrorisme ? s’interroge Le Soir.

L’éditorialiste le dit, "l’idée n’est pas ici d’inciter à la rébellion ou de légitimer une violence qui est toujours à bannir". Mais on se doit de reconnaître qu’il faut agir. "Il faut faire bifurquer les orientations stratégiques et les comportements".

Ces activistes ne luttent pas contre la société, mais pour la sauver, et forcer ceux et celles qui ont le pouvoir à inverser le sens des priorités.

" Qu’est-ce qui vaut plus ? L’art ou la vie ? " : c’est cela le terrible rappel à l’ordre hurlé par ces jeunes gens, dit Le Soir.

Des jeunes qui se concentrent sur ce qu’ils peuvent faire, et qui ne se contentent plus de parler.

"Ne nous trompons donc pas : l’ennemi n’est pas l’activiste, mais l’inaction".

 

Greta Thunberg n’ira pas à la COP27. Zuhal Demir saisit l’occasion

De Morgen

D’autres activistes comme Anuna De Wever, n’iront pas non plus. "Les activistes renoncent, soit parce qu’elles qualifient ces barnums d’immenses opérations de greenwashing, soit par désaccord avec le choix d’organiser le sommet en Égypte, où le respect des droits humains est critiquable". C’est ce qu’on lit dans la Dernière Heure. Le quotidien ajoute : "si même elles ne croient plus en la capacité des COP à changer les choses, difficile pour le citoyen d’y placer de grands espoirs".

 

De Morgen aussi se désole, mais pour d’autres raisons : la ministre flamande de l’environnement, la N-VA Zuhal Demir a saisi l’aubaine. Les activistes ne vont pas à la COP27 ? Eh bien elle n’ira pas non plus.

Quelle ironie pour un parti qui n’hésite pas à ridiculiser, en d’autres occasions, ces mêmes militants climatiques.

"Une ministre n’est pas une activiste", dit le quotidien. Sa place est là, dans ces négociations pour le climat. Ces sommets, tout imparfaits qu’ils soient, restent le seul lieu où les dirigeants se parlent et peuvent coopérer. Un ministre a des responsabilités.

Oui, les violations des droits de l’homme en Egypte sont une honte et doivent être dénoncées. Mais le fait de ne pas négocier pour le climat ne va pas les stopper.

La ministre Demir s’indigne du non-respect des droits de l’homme. Mais que fait-elle du droit des victimes climatiques ? "Son indignation est sélective et irresponsable" dit le quotidien flamand.

La N-VA qui ignore les négociations sur l’avenir de la planète. La même qui veut réécrire le passé de la Flandre.

 

 

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