Revue de presse : la candidature d'Eric Zemmour sur toutes les lèvres

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Par Estelle De Houck d'après la revue de presse de Corentin Laurent

A la Une des journaux ce matin : le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, qui a annoncé hier sa candidature à la présidentielle française.

C’est dans une vidéo que le polémiste d’extrême droite a fait cette annonce. Une vidéo qui a bien entendu fait parler d’elle dans les médias.

Pour Libération, il s’agit d’une imitation du Général de Gaulle dans une "étrange" vidéo YouTube.

Quant au passage d’Eric Zemmour sur le plateau de TF1, le quotidien français le perçoit comme un besoin de justifier son nouveau statut. Mais aussi de se justifier sur l’une de ses saillies sexiste, ce qu’il s’est d’ailleurs refusé de faire.

Dans cette vidéo, le désormais candidat d’extrême droite a présenté ses ambitions à la France. Et cela "sans la regarder dans les yeux", écrit le journal Le Soir.

Ses ambitions oui, mais lesquelles ? Quel pari fait Eric Zemmour pour la France ? D’après Le Soir, il s’agit d'"un pari qui ne dessine aucune perspective, qui ne trace aucun avenir."


►►► À lire aussi : France : Eric Zemmour peut-il être candidat à la présidence après ses condamnations pour provocation à la haine raciale ?


Toujours selon le journal, celui qui a déjà été plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale a surtout vanté le pays de Jeanne d’arc, de Louis XIV, de Notre-Dame de Paris et des clochers de village. C’est "le candidat de la France passéiste", titre le quotidien.

La Libre parle quant à elle d’une mauvaise passe pour Zemmour. Un mois "horribilis", écrit le quotidien qui rappelle que les maires de Londres et de Genève l’ont déclaré persona non grata.

Le journal se souvient notamment de la visite presque officielle à Marseille qui a tourné au fiasco, avec un doigt d’honneur qui a marqué les esprits sous les cris des manifestants qui l’ont chahuté.

Le quotidien souligne également un chiffre : Zemmour stagnerait autour des 14/15% d'intention de vote. Alors qu'au plus fort de sa campagne, le polémiste d’extrême droite était à 18%.

La question est désormais la suivante : Eric Zemmour a-t-il une chance de l’emporter ?

De Morgen préfère rester prudent. "Il ne faut jamais dire jamais", écrit le quotidien qui qualifie Zemmour de "Trump français".

Selon le quotidien, la stratégie du "prétendant" à l’Elysée consiste à convaincre des électeurs chez Marine Le Pen mais aussi… chez Les Républicains.

Le Covid Safe Ticket wallon

Dans le reste de l’actualité, on retrouve le Covid Safe Ticket. Ce dernier est menacé de disparition en Wallonie.

Le gouvernement wallon a sept jours devant lui pour mettre fin au fameux QR code. Et cela sous peine d’une astreinte de 5000 euros d’amende par jour.

Sur le fond, le juge a surtout retenu l’argument des plaignants de l’ASBL "Notre bon droit." Ce que détaille Le Soir : "La Wallonie doit prouver que le Covid Safe Ticket permet bien d’atteindre l’objectif poursuivi, elle doit aussi et surtout se justifier sur la question des droits fondamentaux", écrit le quotidien. "Principalement sur la délicate question du respect de la vie privée."

Et avant cela, place aux déboires juridiques habituels puisque la Région devrait rapidement interjeter appel.

Et en Région bruxelloise ?

Alors Le Soir se pose déjà la question : qu’en est-il du Covid Safe Ticket en Région bruxelloise ? Va-t-il connaître le même sort qu’au sud du pays ?

La réponse tombera tout bientôt, rappelle le quotidien. Le 8 décembre, le tribunal de première instance de Bruxelles se prononcera sur la question. A première vue, les deux procédures sont similaires : même plaignants, même contexte, même arguments et même virus.

Les soignants sous pression

Het laatste Nieuws écrit que les hôpitaux doivent désormais reporter de deux semaines les soins non urgents et qu’on envisage même la possibilité de demander du personnel à l’étranger.

Et la pression ne repose pas que sur les hôpitaux mais également sur les infirmiers à domicile ou encore sur les maisons de repos médicalisées.

De Morgen met des chiffres en avant : 91% des membres de la fédération belge des professionnels de santé estiment qu’il y a une pénurie de travailleur de la santé ou d’infirmières dans leur service. Près de 9 sur 10 estiment qu’ils ont un besoin urgent de soutien supplémentaire.


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En cause ? Les contaminations qui repartent à la hausse, chez les soignants comme les patients, avec des quarantaines qui s’enchaînent et des patients qui doivent être isolés. Mis bout à bout, ces phénomènes renforcent la pression sur le personnel qui menace de craquer.

La pénurie de soignants se chiffrerait d’ailleurs déjà à 15% du personnel dans les hôpitaux belges.

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