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Revue de presse : le retour des discussions communautaires

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La presse flamande revient sur les déclarations de Bart De Wever. Le président de la N-VA veut une nouvelle réforme de l’état après 2024.

Les discussions communautaires font leur grand retour

Des propos qui tombent pile après la défaite des diables. Timing parfait écrit la Gazet Van Antwerpen.

Le football est fini, la crise sanitaire est raisonnablement contrôlée.C’est le moment d’accueillir les discussions communautaires, ce n’est pas une surprise pour le quotidien. 

Durant la crise, Bart De Wever est passé inaperçu au sein de l’opposition fédérale. Puis son parti a été assez discret, le gouvernement fédéral a pris les rennes et le gouvernement flamand où siège la N-VA a été relayé au second plan.

Bart De Wever tente donc de reprendre la main, de revenir au premier poste, y compris dans son parti écrit le quotidien flamand.

Un séparatisme modéré prôné la N-VA

C’est aussi un moyen de se distinguer de son voisin, le Vlaams Belang. C’est l’analyse du Morgen.

En proposant une réforme de l’état Bart De Wever s’éloigne de l’indépendance pure et dure prônée par Tom Van Grieken, ça le rend plus crédible, il reconnaît la constitution mais surtout écrit le journal flamand, Bart De Wever a plus à perdre avec une rupture à la catalane.

Si Wallons et Flamands se séparent, il faudra partager les biens. A commencer par Bruxelles et la dette publique, cela fera plus de mal que de bien.

Et puis De Wever sait qu’il peut trouver un soutien chez les socialistes wallons, ceux la qui s’inquiètent de la santé financière de la Région wallonne et de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Cette réforme pourrait les séduire, mais il faudra en convaincre d’autres crie la Gazet Van Antewerpen. Car si la campagne électorale se transforme en guerre de communautés, former un gouvernement après 2024 sera difficile.

 

Contrairement au "macronisme", le "lepenisme" perdurera

Et ce n’est pas mieux en France, la France ou le rassemblement national reste un candidat sérieux en vue des présidentielles de 2022 et ce malgré la défaite aux dernières élections régionales.

RN touché, mais pas coulé, écrit le Soir.

Marine Le Pen reste à la tête du parti, ça a été confirmé ce week-end lors d’un congé. Une Marine Le Pen qui confirme malgré les critiques, les plus fervents supporters de l’ex-FN lui reprochent de trop dédiaboliser le parti.

De défendre une ligne trop peu "virile", mais il ne faut pas se leurrer dit le quotidien. Le Rassemblement National ne fait que passer une zone de turbulences, il va se relever comme il l’a toujours fait. L’extrême-droite ne disparaîtra pas, même si Le Pen échoue.

Contrairement au "macronisme", le "lepenisme" perdurera et pour le Soir, il n’y a qu’un seul moyen de le contrer, non pas en la combattant sur son terrain avec ses thèmes, non pas en se réjouissant de l’abstention sans doute passagère de ses électeurs, non…

Le seul moyen de contrer l’extrême-droite, c’est de proposer de vraies solutions aux causes de son succès.

Et les États-Unis n’ont pas mieux à proposer. La Libre n’y va pas par quatre chemins, la démocratie y est en régression.

Donald Trump n’est plus là, mais son œuvre perdure. Les juges qu’il a nommés à la cour suprême viennent de prendre une décision inquiétante en Arizona, deux lois controversées sur le droit de vote. 

Désormais, il sera interdit de confier son bulletin de vote anticipé à un tiers pour qu’il le dépose dans un centre de vote ; sauf si c’est un membre de la famille proche.

Ensuite, tous bulletins déposés dans un bureau différent de celui dans lequel l’électeur est inscrit sont désormais disqualifiés.

Deux lois avec une portée limitée, mais symboliquement fortes. Le droit de vote est rendu plus difficile, soi-disant pour lutter contre la fraude électorale.

Qui plus est, cette loi va surtout désavantager les plus démunis, les Amérindiens des réserves dit le quotidien. C’est un retour en arrière, un retour aux années 50 et 60 ont une époque où l’on tenait les noirs loin des bureaux de votes grâce à des tests de langue ou de culture.

Le travail de sape de Donald Trump continue. Ses accusations de fraudes martelées sans cesse et sans la moindre preuve continuent de faire effet et font régresser la démocratie conclue le quotidien.

Comme quoi, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs.

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