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Revue de presse : nos données sont-elles en danger avec le projet de la Smals ?

A person with glasses in a dark room looking at computer screen that's displaying codes or programming, with reflections on the glasses keeping the subject engrossed in

©  2019 Daniel R. Haug

Par La revue de presse de Benjamin Verpoorten

Ce matin, le Soir alerte sur un outil qui permet de profiler les Belges grâce aux données numériques.

En quoi consiste le projet de la Smals ?

Cet outil, c’est un monstre, une horreur 

Voilà comment le Soir présente ce projet de la Smals. Cette asbl qui est le bras informatique de l’Etat.

L’objectif de ce projet, c’est de rassembler toutes les données privées de chaque Belge.

Son nom est d’ailleurs très clair "Putting data at the center", centraliser les données. Mais de quoi parle-t-on ?

De nos données de bases déjà :

  • nom
  • adresse
  • date de naissance
  • composition de la famille

Mais aussi des données plus privées sur notre santé, notre sécurité sociale, nos antécédents judiciaires, notre situation économique.

Bref tout cela serait rassemblé et partagé avec des partenaires privés.

Partenaires qui auraient alors une vue globale sur les citoyens et les entreprises. Le hic, c’est que pour l’instant, l’anonymat et la confidentialité de ces données ne sont pas garantis et ça, c’est une horreur pour les sources interrogées par le journal le Soir. On flirte avec le non-respect de la vie privée.

Nos données bientôt accessibles à tous ?

Normalement seul le citoyen peut avoir accès à ses propres données, celles dont il est le propriétaire. Si une source externe souhaite y avoir accès ou que l’on veut mélanger nos données, que la sécurité sociale ait accès à nos données de santé, il faut un cadre légal et ce projet est tout sauf légal. Le Soir est très clair à ce sujet.

La Smals est en roue libre, elle n’a ni mandat, ni contrôle politique. Ce projet a débuté en 2018, mais personne ne l’a réclamé, pas de commande rien. C’est une idée, un fantasme même, de techniciens

Ce projet n’a donc aucune existence légale et ses fondateurs en sont bien conscients. Dans le rapport que le journal le Soir a obtenu, on apprend que la Smals compte sur son patron, Frank Robben pour changer les règles et faire valider le projet.

Faire valider le traitement des données ; comme il l’a fait pour le testing, le tracing, et la vaccination durant cette crise sanitaire. Un traitement qui va déjà à l’encontre du RGPD.

Opération titanesque contre la criminalité

La presse revient aussi sur l’opération de police titanesque survenue hier.

Titanesque, c’est le mot : 1600 policiers déployés dans tout le pays, 200 perquisitions et une cible, une organisation qui fournit des téléphones cryptés au milieu criminel.

La DH nous plonge dans les coulisses de cette opération dévoilée par la RTBF hier matin.

Une opération d’une ampleur inédite qu’il fallait tenir secrète, éviter toute fuite. Pour ça explique la DH, les policiers ont appris leur mission au dernier moment : lundi soir. Ils ignoraient presque tout des projets.

Certains ont même été envoyés sur de fausses pistes, visiblement, cela a porté ses fruits conclut le quotidien.

 

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