Richard Gotainer se consacre à une nouvelle forme de spectacle. Il explique pour Le Mug le processus qui est né d’un accident. En 2018, lors de la réception d’un prix, Gotainer n’a rien préparé comme discours. Il improvise une version déclamée d’un de ses textes issus de son dernier album Saperlipopette.
"Je suis devant un parterre d’auteurs et de compositeurs, à la SACEM (l’équivalent de la Sabam en Belgique) et... je fais un tabac ! Arrive la Covid. C’est long, coincé à la maison. Je me dis: et si je reprenais cette idée ? J’ai fait 5-6 textes comme ça, derrière mon bureau, avec une webcam pourrie. Et en fait, on s’est fait des millions de vues ! Ça m’a encouragé à penser mieux ce spectacle. Mais réciter sur une scène, dans un col roulé noir, sur un tabouret noir, sur un fond noir, ce n’était pas mon style. Donc ce que j’ai fait, j’y ai ajouté de la musique."
Connaissant le grain de folie de Gotainer, le résultat va prendre une autre tournure. La guitare de Brice Delage qui l’accompagne ne va pas s’en tenir à une gentille mélodie de soutien, elle produit des bruitages, des sons, elle ponctue. Quant à Gotainer, il ne chante pas, il ne déclame pas ses textes, il les joue. Un résultat unique de chansons parlées. Ses textes au contenu explicite, dans la lignée de Brassens et Pierre Perret, sont livrés sur scène sans artifices au public.