Rita Mitsouko composé de Catherine Ringer et de Frédéric Chichin, le duo d’auteurs, compositeurs, interprètes et musiciens s’est formé en 1979, après avoir participé à une comédie musicale " Flash rouge " sur la scène d’un petit théâtre de la banlieue parisienne. Entre Cath et Fred, le courant passe. Ils sont sur la même longueur d’onde. Catherine Ringer qui a grandi dans un univers artistique connaît la musique. Peu préoccupée par ses études, elle s’est très tôt dirigée vers le théâtre, la musique, le chant et la danse. Fred Chichin, artiste saltimbanque est un musicien chevronné, émérite. Bref, pas question de patienter plus longtemps. Ces deux-là sont faits pour réaliser un bout de chemin artistique ensemble. Artistique mais pas que. Ils ne tardent pas à former un couple à la ville. Ils composent ensemble des morceaux et s’en donnent à cœur joie dans les cabarets et bars de Paris. En 1980, quand ils sont sollicités pour une prestation sur la scène du Gibus, ils adoptent pour la première fois le nom de Rita Mitsouko. Le duo n’a peur de rien. Il se déchaîne sur scène même si le public ne répond pas par la même énergie dans ses applaudissements. Qu’importe, Cath et Fred restent fidèles au style qu’ils ont choisi. Et ils ont raison puisque leur insoumission va finir par payer. En 1985, ils sortent un premier album avec le titre qui va les révéler, " Marcia Baïla ", en hommage à la danseuse et professeur de danse de Catherine, Marcia Moretto qui vient de succomber à un cancer. La chanson connaît un succès retentissant et les Rita Mitsouko deviennent des stars en France mais aussi aux Etats-Unis et au Japon. L’année suivante, les deux compères remettent le couvert avec l’opus " The No Comprendo " qui va asseoir la popularité des Rita Mitsouko. Les titres " Andy ", " Les histoires d’A " ou encore " C’est comme ça " confèrent aux deux lascars insolents et iconoclastes autant dans leurs textes que dans leurs prestations sur scène, une réputation internationale. Aux States, ils sont adulés. Les Américains adorent ces Frenchies complètement déjantés. Avant l’enregistrement de l’album suivant, Catherine Ringer s’offre une parenthèse un peu plus tendre, plus slow avec Marc Lavoine. Les artistes se hissent en bonne position dans les hits parades avec " Qu’est-ce que t’es belle ". 1988, l’album " Marc et Robert " ne connaît pas la même veine que les deux précédents. Le public est moins enthousiaste pour ce qui est pourtant d’une grande qualité d’écriture. On ne peut faire mouche à chaque fois. Seul le titre " Le petit train " qui fait référence à la déportation s’impose dans les stations radio.