Adulé, Roger Federer, qui a annoncé sa retraite ce jeudi, a écrit quelques-unes des plus belles pages de l’histoire du tennis, un sport qu’il a marqué à jamais de ses vingt titres du Grand Chelem, de ses coups de génie et de son élégance.
Est-il le plus grand joueur de tous les temps ? Au nombre des titres majeurs, deux autres champions le surpassent : Rafael Nadal, son plus grand rival, qui en est à 22 titres, et Novak Djokovic, dont le compteur est à 21.
Mais au-delà des chiffres, dans les cœurs, le Suisse restera presque partout le numéro un. A Wimbledon, son terrain de jeu préféré où il s’est imposé huit fois, à Roland-Garros où le public a été soulagé de le voir compléter sa collection de Grands Chelems en 2009, et dans tous les tournois où ses fans le soutenaient inconditionnellement, au besoin contre leurs nationaux.
C’est que Federer avait tous les attributs du champion idéal, dont avant tout un jeu à nul autre pareil, esthétique, offensif, enthousiasmant par les risques qu’il comportait et les frissons qu’il faisait courir sur l’échine des spectateurs énamourés.
L’opposition de style avec Nadal a fait de leur rivalité une légende, doublée d’une amitié qui ne s’est jamais démentie. C’est d’ailleurs l’Espagnol qui en est sorti avec le plus de victoires (24 à 16), surtout sur terre battue (14 à 2, dont 4 finales de Roland-Garros).