La Russie a invité le co-fondateur de Pink Floyd à s’exprimer en son nom lors d’un Conseil de sécurité qui se tient ce mercredi (8 février).
"Voyons ce qu’il va dire. Il a un avis, et vous l’entendrez demain", expliquait hier l’Ambassadeur de Russie Vassily Nebenzi à l’agence Reuters.
Ce dernier a confirmé que Roger Waters prendrait la parole à 16 heures (heure belge) : "Je peux vous le confirmer : pour le briefing du Conseil de sécurité des Nations unies de demain sur les perspectives de trouver une issue pacifique à la crise autour de l’Ukraine dans ce contexte d’augmentation de livraisons d’armes occidentales à ce pays, nous avons invité le célèbre musicien et rockeur britannique, Roger Waters."
Selon Reuters, l'invitation adressée au cofondateur de Pink Floyd a été accueillie avec dérision par les diplomates de l'ONU, un membre anonyme du Conseil de sécurité ayant déclaré : "La diplomatie russe était autrefois sérieuse. Quelle sera la prochaine étape ? M. Bean ?"
Roger Waters avait précédemment blâmé l’Ukraine et l’OTAN de provoquer une guerre avec la Russie. En août dernier, il déclarait, lors d’une interview plutôt musclée à CNN : "On pourrait dire que cette guerre a commencé en 2008 – elle concerne essentiellement l’action et la réaction de l’OTAN voulant pousser jusqu’à la frontière russe, ce qu’ils avaient promis de ne pas faire lorsque [le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl] Gorbatchev a négocié le retrait de l’URSS de toute l’Europe de l’Est."
Il affirmait aussi que les crimes de guerre de la Russie n’étaient que des "mensonges", tandis qu’il qualifiait le président des Etats-Unis de "criminel de guerre" : "[Joe Biden] alimente le feu en Ukraine, pour commencer, et c’est un crime énorme. Pourquoi les Etats-Unis n’encouragent-ils pas Zelensky, le président, à négocier, à écarter ce besoin de cette guerre horrible qui tue… on ne sait combien de Russes."
Suite à cela, il avouait se sentir menacé et se pensait figurer sur une " liste de mise à mort des ennemis de l’Ukraine ".
Ce lundi 6 février, David Gilmour, autre membre de Pink Floyd, confirmait encore son inimitié envers son ancien collègue en le traitant, via des commentaires émis par son épouse, Polly Samson, de "misogyne et d’antisémite qui fait l’apologie de Poutine".