Les syndicats enseignants annoncent une manifestation ce 27 avril. Il y aura deux cortèges. La CSC d’un côté, les autres syndicats de l’autre. La CSC est la seule à ne pas avoir claqué la porte du comité de concertation du Pacte d’excellence. "Chez nous, quand on est entrés dans le Pacte, on l’a fait sur la base d’une large consultation de nos affiliés. Si on devait claquer la porte à un moment donné, ça ne pourrait se faire que par le même moyen" explique Roland Lahaye, secrétaire général de la CSC-enseignement, dans Matin Première.
Pour Roland Lahaye, c’est une décision qui mérite d’être mûrement réfléchie : "Tout le monde dit que la réforme de l’enseignement est nécessaire. On ne pouvait pas rester avec une école qui était une école qui, à un moment donné, laissait des gens sur le bord de la route. À un moment donné, il faut faire quelque chose. Si ce n’est pas le Pacte, il faut trouver une autre solution. Aujourd’hui, moi je ne l’ai pas.”
Donner du temps
Le point d’achoppement, c’est le projet de décret sur l’évaluation. Si la CSC n’a pas (encore) quitté la table du comité de concertation, elle a aussi ses réticences. Elle ne rejette pas le principe de l’évaluation, mais elle rejette la possibilité d’un licenciement si cette dernière n’est pas satisfaisante.
"Ce n’est pas tout à fait ce qu’on dit, rectifie Roland Lahaye. Dans l’avant-projet de décret, il y a deux volets. Le premier volet, c’est le volet 'développement des compétences professionnelles'. C’est la partie soutien où l’enseignant, surtout le jeune enseignant, va pouvoir, dans un dialogue constructif, rencontrer sa direction d’école. On trouve que c’est une pratique très positive à partir du moment où on donne le temps et les moyens à l’enseignant de pouvoir combler ses lacunes. Et puis il y a la deuxième étape, où on dit à l’enseignant 'attention, cela ne va pas du tout', avec un risque de licenciement."