Ronny Deila quitte le Standard : un an plus tard, repartir de zéro...

Rarement un homme aura fait l'unanimité dès son arrivée. Sorti du confort de la MLS pour se frotter à nouveau au football européen, Deila arrive avec l'étiquette d'un coach fédérateur. Au-delà des résultats et des trophées qu'il a glanés partout où il est passé, c'est la clarté de son message qui a convaincu tous ses collaborateurs. "C'est juste un bon gars qui a les idées claires avec chacun", raconte-t-on en coulisse. "Il a cette honnêteté et cette accessibilité qui fait que chacun a envie d'aller au feu. Il est le même avec les joueurs qu'avec les membres du personnel."

Le premier chantier du Standard : trouver un coach à même de rassembler autour du projet. Un nom est sur toutes les lèvres : Alexander Blessin. Passé dans la galaxie 777 via Genoa, dont il a été remercié, le coach allemand possède un profil intéressant, ponctué par sa connaissance reconnue du championnat.

"Quand on n'a pas d'argent, on a des idées" demeure le mantra de la bande à Josh Wanders. En bons businessmen qu'ils sont, les agents de 777 Partners auront réussi à amener de la qualité au stade Maurice Dufrasne sans délier les cordons de la bourse outre mesure. Mais les Steven Alzate, Philip Zinckernagel ou Filippo Melegoni ne sont que prêtés et ils repasseront par la case de leur club propriétaire avant d'envisager un futur dans le Cité Ardente.

D'autre profils, comme Gojko Cimirot, Noë Dussenne ou Kostas Laifis ne porteront plus la vareuse rouge l'année prochaine, sauf contre-ordre. D'autres pourraient-ils les rejoindre dans la case des départs ? Une chose est certaine, 777 Partners n'a pas débarqué à Liège par charité chrétienne : au contraire, ils sont là pour faire de l'argent, si possible à court terme. Outre une clause pour libérer Deila qui devrait renflouer les caisses, doit-on s'attendre à des départs de joueurs à la valeur marchande intéressante comme ce fut le cas par le passé ? Auquel cas, les noms de William Balikwisha et Cihan Canak comptent parmi les plus bankables du noyau.

La direction actuelle du Standard bénéficiera du crédit engrangé sur la saison écoulée. Leur mercato, bouclé in extremis, avait accouché de noms inconnus des services de la Pro League. Pourtant, le club avait réussi l'improbable en se frottant à la lutte pour le top 4 jusqu'à la dernière journée de la phase classique. Reste que, dans ces conditions, le Standard semble avoir fait un bon d'un an en arrière.