Lentement, elle revient à l’équilibre et s’accorde enfin du temps pour elle. Elle se replonge alors dans sa passion de jeunesse : la programmation. Elle apprend les nouveaux langages informatiques ; toute seule, chez elle, en ligne, elle s’y met à fond.
En 2012, elle se rend à un grand hackathon (un marathon de programmation) organisé à Bruxelles. "J’ai pris mon courage à deux mains et j’y suis allée. Quand je suis arrivée, j’ai aperçu un groupe de femmes et je les ai rejointes." À la suite de cet événement, petit à petit, elle entre dans l’écosystème naissant de la tech’au féminin. À force de volonté, elle évolue, apprend, multiplie les rencontres. En 2016, elle part au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour suivre un Master Trainer en Educational Mobile Computing.
Elle étudie pour apprendre aux professeur·es à former par la suite leurs étudiant·es au coding. Et c’est ainsi qu’en revenant en Belgique, elle commence à intervenir dans plus en plus de workshops. "Dans un bootcamp, j’ai rencontré la responsable d’un gros réseau financier. Elle voulait booster les cours de cybersécurité pour les femmes." Problème : si Rosanna Kurrer maitrise alors la pédagogie de la tech’, elle ne connait pas encore les spécificités liées à la cybersécurité. "L’univers m’a envoyé un signe. À ce moment-là, par hasard, j’ai croisé la route du coach Patrick Wheeler et j’ai découvert qu’il était expert en cybersécurité. Je lui ai proposé que l’on construise le programme ensemble." C’est un match : il lui transmet ses savoirs et lui permet d’entrer dans le réseau jusqu’alors très masculin de la sécurité informatique. En 2016, CyberWayFinder nait, et en 2017 le premier groupe pilote est lancé.