Planter des arbres et arbustes en bord de routes ou autoroutes très fréquentées et très polluées, il y a quelques années, ce n’était pas une priorité. Aujourd’hui, la Wallonie a développé un service spécifique : la direction des études environnementales et paysagères qui planche chaque année sur "le bon arbre au bon endroit".
C’est ainsi que plus de 100.000 nouvelles plantations ont été effectuées en moins de 2 ans le long des routes et autoroutes gérées par le SPW (service public de Wallonie) et la SOFICO. Les derniers arbres plantés cette saison l’ont été ce mardi par les ministres Tellier et Henry en bord de nationale et de sortie d’autoroute à Beaufays.
"Ici, ce sont des cerisiers qui vont fleurir et apporter un peu de gaieté, c’est une fonction uniquement paysagère. A d’autres endroits, on plantera des arbres pour symboliser un tournant de la chaussée et avoir une meilleure lisibilité de la route. On crée aussi parfois une ligne d’arbres pour éviter que des gens viennent à moto ou en quad près de l’autoroute. L’arbre permet aussi une meilleure infiltration des eaux de pluies dans le sol et, en ville, il permet de limiter la chaleur par exemple. A chaque fois, on se demande pourquoi on plante, Quel est le but ? Et on choisit les essences en fonction de cela. On doit aussi tenir compte de critères techniques : proximité de ligne électrique, de champ éolien ", explique Harold Grandjean de la Direction des études environnementales et paysagères.
"Nous devons reconstruire une trame verte, une continuité de végétalisation ce qui permet à la biodiversité de trouver sa place, d’avoir des abris pour les oiseaux, pour les autres animaux. Ça va aussi contribuer à l’absorption de l’eau, les arbres vont aussi capter des polluants. Tous ces avantages se combinent et s’additionnent ça doit devenir une priorité de développer un couvert végétal assez important, ce qui n’a pas toujours été la priorité quand on construisait des routes", ajoute le Ministre wallon de la mobilité, Philippe Henry.
Au total entre 2020 et 2025, la Wallonie aura replanté 3700 arbres pour compenser ceux qui ont dû être abattus car malades ou gênants et près d’1 million de nouveaux spécimens.