Le chômage est reparti à la baisse au Royaume-Uni à fin juillet, mais les salaires continuent d’être rongés par l’inflation et les pénuries de personnel pèsent sur les entreprises, selon les données publiées mardi par l’Office national des statistiques (ONS).
Le taux de chômage est descendu à 3,6% pour les trois mois achevés fin juillet, après avoir stagné trois mois de suite à 3,8%, et reste à son plus bas niveau en près de 50 ans (le dernier record du genre remontant à 1974, NDLR).
Mais face à l’inflation à plus de 10%, les salaires réels, c’est-à-dire ajustés après les hausses de prix, ont reculé de 2,8%, hors bonus, sur la période – une baisse toutefois moins rapide qu’en juin, où les payes avaient dévissé de 3%.
Difficultés de recrutement
Le nombre d’emplois non pourvus, qui est depuis des mois à des niveaux records dans le pays, traduisant les grosses difficultés de recrutement des entreprises, a légèrement baissé, à 1,3 million.
Mais si ce chiffre baisse pour le deuxième mois consécutif, le nombre de chômeurs rapporté au nombre d’emplois disponibles reste historiquement bas, selon l’ONS.
"Alors que les entreprises font de leur mieux pour se maintenir à flot avec des coûts qui flambent, elles sont aussi confrontées à un marché du travail extrêmement tendu, ce qui a un impact supplémentaire sur leur capacité à investir et se développer", alerte Jane Gratton, des Chambres de commerce britanniques.