Cinq passeurs impliqués dans un réseau soupçonné d'avoir acheminé en camion au moins 1.900 migrants kurdes à partir des Balkans en France ou en Allemagne, et certains au Royaume-Uni, ont été condamnés vendredi à jusqu'à huit ans de prison, selon les autorités britanniques.
Le prévenu principal, Tarik N., a vu sa peine de huit ans de privation de liberté être assortie d'un mandat d'arrêt, faute de s'être présenté vendredi devant le tribunal.
Cet homme de 45 ans était à la tête d'un groupe, tombé en 2017 sous le coup d'une enquête de l'Agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA), qui avait une activité "sophistiquée" et "lucrative" consistant à transporter des migrants à partir de l'Irak et de l'Iran.
Tarik N. était en lien avec d'autres passeurs à l'étranger, l'organisation qu'il dirigeait recourant à des chauffeurs routiers généralement originaires de Turquie.
Des enregistrements retrouvés dans son téléphone suggèrent qu'il a pu être impliqué dans l'acheminement d'au moins 1.900 migrants des Balkans jusqu'en France ou en Allemagne pendant une période de 50 jours, facturant environ 1.800 euros par personne.
Le groupe proposait ensuite, moyennant un coût supplémentaire, deux moyens différents de se rendre au Royaume-Uni.
Condamné vendredi à quatre ans et demi de prison, ce dernier avait été arrêté en novembre 2017 tandis qu'il transportait une femme kurde irakienne qui venait d'arriver en camion à Douvres (sud-est).
L'autre solution était de dissimuler des groupes plus importants à l'arrière du camion d'un chauffeur complice. Une fois arrivés, les migrants demandaient l'asile.