La guerre en Ukraine déclarée, l’Europe et ses alliés imposent un embargo sur la Russie. Des sanctions contre la Russie qui se renforcent de façon " massive ". Dès lors, la Russie pourrait-elle à son tour sanctionner les entreprises belges implantées en Russie ? Des ultimatums financiers qui ne paraissent pas si simples à résoudre, pour le moment…
Des sanctions "massives"
L’Allemagne suspend l’autorisation du gazoduc Nord Stream 2, le Royaume-Uni sanctionne des milliardaires russes en gelant leurs actifs et supprime les "visas dorés".
L’Europe, elle, exclut la Russie de son marché financier et aux marchés de capitaux européens. Les États-Unis imposent eux aussi des sanctions financières et le Canada solidaire à ses alliés annonce lui aussi une "série de sanctions" envers la Russie.
Une façon alors de penser que la Russie pourrait elle aussi riposter à ces sanctions. La Belgique et ses 50 entreprises implantées sur le territoire Russe doivent-elles alors craindre ces représailles ?
Des conséquences pour certains secteurs
Il est encore difficile à dire si les entreprises belges pourraient subir d’éventuelles sanctions russes, en raison du manque d’informations des experts sur ce cas précis affirme la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).
Pour Christelle Charlier, directrice au département études, statistique et communication de l’Agence du commerce extérieur en Belgique : "À l’issue des 11 mois premiers mois de l’année 2021, la Russie occupait le 17e rang dans le classement des clients à l’international de la Belgique. Elle représente 1% du total des exportations belges, soit, 4.1 milliards d’EUR. En 2014, nos entreprises avaient déjà été confrontées aux sanctions envers la Russie suite à l’annexion de la Crimée. En termes de commerce extérieur, l’impact sera donc limité ; il se fera par contre fortement ressentir de manière indirecte via une augmentation des prix énergétiques et une diminution de la disponibilité de certaines denrées comme le blé ukrainien, qui touchera l’ensemble des secteurs et ce, dans un contexte inflationniste déjà tendu ".