En outre, la réouverture de la base de Bruxelles, à Zaventem, qui avait fermé à la fin du mois d'octobre, n'est toujours pas garantie, "loin de là", laissant le personnel qui y est encore en place dans l'incertitude totale, regrettent les syndicats. Cela alors que la direction s'est engagée récemment à se positionner officiellement sur ce point d'ici Noël.
"La politique du 'Monopoly', qui consiste à détacher provisoirement et illégalement du personnel dans d'autres bases européennes de Ryanair, vers Dublin ou Londres par exemple, s'est même intensifiée", dénonce Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE. Pour lui, l'entreprise cherche à "dégoûter" le personnel et à le pousser à démissionner.
Malheureusement, rien n'a bougé
Dans une lettre ouverte le 21 novembre dernier, les syndicats avaient mis en garde les autorités (en l'occurrence le gouvernement fédéral, "qui ne fait pas son boulot"), Ryanair et les passagers que si rien ne bougeait d'ici la fin de l'année, il y aurait alors des perturbations à prévoir pour les fêtes de fin d'année.
"Malheureusement, rien n'a bougé", constate Hans Elsen, de l'ACV Puls. "Via un sondage effectué le week-end dernier auprès du personnel de cabine, 87% des sondés nous ont expliqué que, pour eux, rien n'avait évolué. Au contraire, la situation s'est donc même dégradée", appuie le syndicaliste. CNE et ACV Puls disent avoir informé Ryanair de cette grève et n'avoir reçu en retour que des menaces de la part de la compagnie.
Concrètement, seul l'aéroport de Charleroi, où sont stationnés 15 avions (qui y passent donc la nuit), devrait être fortement touché par ces deux actions. Les appareils ne devraient en effet pas quitter le tarmac. Cependant, 50% des vols y seront bien assurés, puisqu'effectués dans des avions qui ne sont pas basés à BSCA. A Zaventem, les perturbations seront probablement nulles, puisque plus aucun appareil n'y est stationné depuis la fin octobre.