La compagnie aérienne à bas coûts Ryanair lancera 11 nouvelles routes, toutes au départ de Charleroi, durant la saison aéronautique d’hiver à venir, a-t-elle annoncé mardi. L’entreprise irlandaise compte en outre créer 200 nouveaux emplois en Belgique pour des pilotes, du personnel de cabine et des ingénieurs.
Ces nouveaux emplois doivent accompagner la reprise en cours du trafic aérien après la crise du coronavirus et la livraison prochaine de nouveaux avions, les Boeing 737 MAX, dont certains devraient être basés en Belgique d’ici l’été prochain. Le CEO de Ryanair, Michael O’Leary, de passage à Bruxelles, met cependant en garde contre les effets sur ces plans d’un potentiel projet de taxer davantage le secteur aérien en Belgique.
Dès la fin du mois d’octobre, les 11 nouvelles routes relieront Charleroi à la Scandinavie (Danemark, Finlande et Suède), l’Europe de l’Est et le Maroc, entre autres. Cette extension du réseau fera passer à 15 le nombre d’avions de Ryanair basés en Belgique (13 à Charleroi et deux à Zaventem) et à 100 le nombre de liaisons au départ de ces deux aéroports. Environ 150 nouveaux emplois seront créés dans le Hainaut et 50 à Brussels Airport dans les 12 mois, pour plus de 500 postes de travail déjà existants.
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De nouveaux postes de travail qui accompagneront également la livraison puis l’arrivée de nouveaux avions Boeing 737 MAX, dont la capacité de transport est plus importante, dans les deux aéroports belges.
Relance
Grâce à cela, l’entreprise compte transporter neuf millions de passagers depuis et vers la Belgique sur base annuelle, ce qui en ferait la première compagnie du pays, devant Brussels Airlines. Selon le CEO Michael O’Leary, Ryanair conduit de la sorte la relance post-Covid pour la Belgique dans le secteur aérien, et ce sans avoir touché un centime d’euro d’aide d’État, fustige-t-il.
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Le patron de la compagnie à bas coûts a toutefois lié ces développements à Zaventem à une situation sanitaire qui ne se détériorerait pas trop. Mais aussi à l’obtention de davantage de créneaux horaires ('slots') pour cet hiver et l’été prochain, dont beaucoup appartiennent aujourd’hui à Brussels Airlines. Une compagnie subsidiée par sa maison-mère Lufthansa et qui gaspille des milliards d’euros d’aides d’Etat, selon les mots du patron à la langue bien pendue. "Les problèmes de Brussels Airlines dataient déjà d’avant la crise du Covid et lui survivront", a-t-il ainsi asséné.
Michael O’Leary déplore que, malgré une réduction de sa flotte de 30%, le transporteur belge continue à "s’asseoir" sur les créneaux horaires dont il dispose à Brussels Airport et que lorgne Ryanair.