Samantha a le menton haut et le regard fier. Après 33 années de prostitution, elle réfute chaque cliché et chaque attaque contre son métier.
"Quand j’étais petite, la pire insulte, c’était fils ou fille de pute. En grandissant, j’ai rencontré des enfants de prostituées. Et ils étaient tous très bien éduqués. Pour moi, pute n’est pas une insulte." Le parcours de cette parisienne d’adoption a été jonché d’épreuves, "Quand t’es trans et travailleuse du sexe, la violence, tu la vis frontalement", mais aussi de rencontres bienveillantes : "Un de mes clients a toujours été présent pour moi, quand j’étais dans le besoin. Il m’a offert un micro-ondes quand je vivais à l’hôtel et que je ne pouvais pas cuisiner autrement."
Aujourd’hui, Samantha a 47 ans, ses " belles années " sont derrière elle et elle parle ouvertement de son métier aux jeunes, sur TikTok.
"Je ne conseille à personne de se lancer dans ce métier. Avant, on pouvait bien gagner sa vie, avec des clients respectueux. Aujourd’hui, je sors parfois pour 20€, dans des conditions déplorables."
Samantha travaille depuis plusieurs années pour "Le bus des femmes", une association qui prodigue matériel, soins et services aux travailleuses du sexe. "Être prostituée m’aide à faire ce métier, je comprends les filles."
Pour découvrir le parcours de Samantha, rendez-vous sur les réseaux sociaux de Vews.