Les effets recherchés par les jeunes consommateurs se produisent dans les cinq minutes qui suivent la prise de gaz hilarant mais leur durée s’allonge légèrement en fonction de la quantité de gaz inhalée.
En marge de l’euphorie et des effets positifs souhaités (hallucination ; les gens entendent des bruits étranges ou sentent leurs muscles qui se détendent), les effets réels parfois non ressentis persistent beaucoup plus longtemps.
"Toute une série de nuisances et de troubles peuvent être causés par la consommation de ce gaz. Par exemple : des piétons qui traversent n’importe comment sans faire attention, qui perdent l’équilibre au milieu de la rue, des cris donc des troubles en termes de tapage nocturne. Et puis, les personnes qui prennent le volant causent d’autres soucis. L’institut Vias parle d’un risque jusqu’à 200 fois plus important de faire un accident". Un jeune conducteur sur sept admet prendre le volant régulièrement après avoir consommé du gaz hilarant.
En fonction du nombre de doses, et du degré de répétition, le consommateur pourra subir des conséquences bien plus graves. "Finalement, on peut aller jusqu’au coma, voire un décès par manque d’oxygène. Et puis, sur le long terme, on peut avoir une attaque du système nerveux central, des paresthésies (sensation de pied qui dort, de picotements dans les mains et les pieds, perte de sensations), des paralysies."
Le gaz hilarant bloque en effet la métabolisation de la vitamine B12 qui joue un rôle primordial dans le fonctionnement de notre système nerveux.