Des mesures pour aider les entreprises et les ménages face à la crise énergétique. C’est en substance l’objectif du budget bouclé par le gouvernement fédéral. Sur le plateau de QR l’actu analyse les mesures prises ?
Pouvoir d’achat préservé ?
Pour la secrétaire générale de la CSC, les mesures prises par le gouvernement sont nettement insuffisantes pour réellement soutenir le pouvoir d’achat : "Tant qu’on n’aura pas plafonné au niveau européen ou au niveau belge, les prix du gaz, de l’électricité et les produits de première nécessité, chacun d’entre nous verra la vie devenir de plus en plus chère de mois en mois". Marie-Hélène Ska estime cependant que les mesures prises par le gouvernement en matière d’énergie sont bonnes mais qu’elles devraient être prolongées pour l’ensemble de l’année 2023.
Taxe sur les surprofits ?
La patronne de la CSC observe que la taxe des surprofits devrait rapporter un peu plus de 3 milliards d’euros. Pour Marie-Hélène Ska, on est donc loin des 4,7 milliards prévus.
"Nous ne savons pas pourquoi le gouvernement n’a pas été chercher le maximum qu’il s’était fixé. Par ailleurs, une réduction de 7,5% des cotisations sociales est actée pour toutes les entreprises. C’est fou de se dire qu’on va aller chercher des surprofits mais après en rendre une partie".
Gestion de l’argent public
Pour Marie-Hélène Ska, il serait faux et réducteur de dire que la gestion de l’argent public est calamiteuse. "Il y a bien entendu des gaspillages comme à la gare de Mons ou pour cette passerelle souterraine au Parlement wallon mais globalement il manque de l’argent pour la SNCB, pour la santé, pour payer nos pensions. C’est une fausse idée de dire que l’argent public est mal géré. Il faut au contraire aller chercher des recettes nouvelles. A ce sujet, le gouvernement a fait marche arrière sur une taxe sur les comptes titres. Il y a clairement des tabous qui n’ont pas été levés lors de ce conclave budgétaire".