C’est sans compter l’inquiétude des hôteliers et autres restaurateurs face au risque de résurgence de la pandémie, qui a jusqu’ici relativement épargné la Grèce, avec seulement 183 morts.
"Tout le monde a peur, peut-être qu’on va attraper le coronavirus", s’inquiète Orestis Papoulias, manager d’un beach bar sur la plage de sable noir de Perissa.
"À partir du moment où les touristes vont arriver, on va avoir de nouveaux cas", renchérit Stéphane Saat, guide touristique à Santorin depuis 12 ans.
Et "si l’on nous dit qu’il y a trop de cas, on va devoir à nouveau fermer. Mais nous, qu’est-ce qu’on fera ? On n’a plus de sous et on est sur les nerfs !", fustige ce Canadien résident de Grèce. Pour les mêmes raisons, Panos Kontoulis, gérant de l’hôtel Mylos, hésite encore à rouvrir fin juin. La pandémie "a tout changé, on ne ressent peut-être pas de la peur mais de l’insécurité", confie-t-il. Car "nous devons protéger tous nos clients et nos employés […] et on ne profite pas de chaque instant", déplore-t-il.
Les procédures de protection contre le coronavirus "sont lourdes", admet aussi George Roussos. Mais tout est prévu, dit-il : un médecin par hôtel, une chambre pour d’éventuelles quarantaines et l’hôpital local capable de faire des tests.