Au lendemain du spectaculaire incendie qui, pour la deuxième fois en cinq ans, a ravagé l’ancien hôpital de Bavière, à Liège, l’avenir de cet édifice, inscrit au répertoire des monuments, reste frappé d’incertitudes.
Quant aux causes du sinistre, d’abord. L’immeuble, à l’abandon depuis longtemps, ne dispose plus de la moindre source d’énergie. C’est donc une intervention extérieure qui a bouté le feu. Mais selon nos informations, les pompiers n’ont pas repéré de trace d’un quelconque produit accélérant ; l’hypothèse de la négligence d’un squatteur est donc privilégiée par rapport à un geste de pyromane.
Quant à la stabilité, ensuite, il reste quelques inconnues. Mais c’est essentiellement la charpente qui a été la proie des flammes, une charpente sans élément qui exerce un effort horizontal sur les murs. Opérationnellement, en tout cas, une démolition ne paraît pas nécessaire, sous réserve d’une inspection par le service communal de sécurité et de salubrité. Mais la décision va dépendre d’une double expertise, l’une commanditée par le propriétaire, un groupe de promoteurs immobiliers qui se partagent le capital d’une société foncière, et l’autre, contradictoire, demandée par la ville. Ce qui risque de prendre plusieurs jours. Le temps de faire tomber l’un ou l’autre élément de corniche, par exemple.