C’est une petite bombe… même si elle n’est (pour l’instant ?) pas assortie de sanctions. Après le scandale qui avait éclaté l’été dernier, suite à des déclarations d’anciennes gymnastes dénonçant des abus physiques et psychiques de la part de nombreux entraîneurs, la Commission d’enquête indépendante mise en place dans la foulée a présenté aujourd’hui ses conclusions. Elles sont sans appel.
Après avoir entendu des dizaines de protagonistes (gymnastes, entraîneurs, dirigeants, experts), la Commission mise en place par le Ministre flamand du Sport Ben Weyts relève de nombreux actes d’intimidation et de violence à l’égard d’athlètes qui, pour la plupart, sont mineurs.
" La ligue flamande de Gymnastique, Gymfed, était au courant des plaintes et n'a pas fait assez pour y remédier " a expliqué Bart Meganck, le président de la commission d'enquête. " Les gymnastes ont eu le sentiment que leurs plaintes n'ont pas été entendues. La recherche de la performance a été privilégiée et ce, au détriment des athlètes. L'attention portée à la personnalité de l'athlète était trop faible. Des occasions ont été manquées pour reconnaître les plaintes des gymnastes. Gymfed aurait pu être plus disponible pendant cette période. "
La Commission reconnait que des améliorations ont été apportées, notamment par la mise en place de comités éthiques et d’un meilleur encadrement des athlètes.
Excuses sincères…
Gymfed a pris connaissance ces derniers jours du rapport présenté aujourd’hui, et en a débattu avec ses entraîneurs.
Parmi eux, les principaux à être mis sur la sellette étaient les entraîneurs français de Nina Derwael et de l’équipe féminine belge, Marjorie Heuls et Yves Kieffer, accusés de comportements autoritaires et humiliants. Dans une communication vidéo enregistrée, le couple a regretté certains actes du passé et présenté ses excuses.