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Scream : la saga qui a révolutionné le cinéma d’horreur

© Photo by Alain LE BOT/Gamma-Rapho via Getty Images

Ghostface est de retour pour nous jouer de mauvais tours ! Le sixième volet de Scream cartonne au cinéma, l’occasion pour Tipik de revenir sur les secrets de la saga emblématique qui a changé le visage du cinéma d’horreur.

Après avoir connu un engouement exceptionnel à la fin des années 70 et tout au long des années 80 grâce à des films culte comme “Halloween” et “vendredi 13”, le slasher, un sous-genre du cinéma d’horreur, a connu son déclin au début des années 90. La recette du tueur masqué qui élimine à tour de rôles un groupe d’individus à l’arme blanche, est tombée en désuétude après des centaines de films qui ont reproduit ce schéma.

C’est alors que sort "Screamen 1996, un film réalisé par Wes Craven (un grand spécialiste du film d’horreur) et écrit par Kevin Williamson (connu aussi comme créateur des séries Dawson et The Vampire Diaries), qui a bouleversé les codes et apporté une bonne dose de sang frais dans le genre. 

Un film d’horreur méta

C’est en adoptant une approche méta qui joue avec les codes du cinéma d’horreur que Scream s’est distingué. Les personnages principaux sont conscients que le tueur reproduit un modus operandi directement inspiré des slashers qui ont fait les beaux jours des vidéoclubs. Ils tentent donc de survivre en ne reproduisant par les erreurs classiques comme se séparer lors d’une attaque ou s’aventurer seul dans la cave. Scream s’amuse donc à souligner les ressorts des “slashers” qui restent des films très codifiés et prévisibles. Le film implique le spectateur dans ce jeu d’allusions sans tomber dans la parodie. Dans Scream 2, le scénario va encore plus loin en imaginant un film d’horreur intitulé “Stab” qui est directement inspiré des événements du premier Scream. La franchise repose sur un jeu de mise en abyme qui réfléchit sur le genre pour mieux le détourner.

Un tueur pas comme les autres

Avec son masque de fantôme iconique, sa tunique noire et son couteau, Goshtface a terrorisé toute une génération. Ce qui rend la figure du célèbre tueur de la franchise si singulière, c’est son humour cinglant et le mystère autour de son identité. En effet, contrairement aux sagas d’horreur traditionnelles dans lesquelles le même antagoniste terrifie les personnages dans chaque film comme Michael Myers (Halloween), Jason Voorhees (vendredi 13) ou Freddy Krueger (Les Griffes de la nuit), Scream a brisé les conventions établies en offrant aux spectateurs l’opportunité de spéculer sur le(s) protagoniste(s) qui se cache(nt) derrière le masque de Ghostface. Les intrigues qui se concentrent sur le mystère autour de l’identité du tueur ont un nom : le “Whodunit. L’expression est une contraction de la phrase “Who done it ?” que l’on peut traduire par “Qui a fait ça ?”. Toute la structure du récit s’articule autour d’une énigme et le spectateur est maintenu en haleine jusqu’à la résolution finale qui dévoile enfin le visage du tueur. D’Agatha Christie à Scream, il n’a qu’un pas.

Fait notable, Craven et Williamson ont pris le soin de s’éloigner des éléments surnaturels et fantastiques afin de se concentrer sur l’aspect réaliste du film, sans sacrifier la dimension horrifique que les spectateurs aiment tant.

Des personnages marquants

Le charme de Scream, c’est également son casting composé de visages récurrents. Depuis la première mouture, Wes Craven a réussi à maintenir l’intérêt du public, au fil des films, en gardant les personnages emblématiques auxquels les fans se sont attachés tels que Sidney Prescott (Neve Campbell), Dewey Riley (David Arquette) et Gale Weathers (Courteney Cox). Des visages clés de la franchise qui contribuent indiscutablement à son succès auxquels se sont rajoutés ceux de Melissa Barrera et Jenna Ortega, qui sont depuis le précédent volet les nouvelles héroïnes de la série.

Non content d’avoir revitalisé le genre, la saga Scream se poursuit avec succès. Le sixième volet, sorti le 8 mars dernier, peut déjà se vanter d’avoir battu un impressionnant record en récoltant près de 45 millions de dollars de recettes au box-office américain lors de son premier week-end en salles. C’est le plus gros démarrage de la saga jusqu’à présent ! Ghostface n’a peut-être pas encore dit son dernier mot…. 

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