Une concertation constructive a été menée avec les bourgmestres de Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, la police locale de la Zone de Bruxelles-Nord, des représentants de la Région de Bruxelles-Capitale et les cabinets du ministre de la Justice, des Affaires intérieures et du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration concernant la situation dans le quartier de la gare du Nord, à Bruxelles, a annoncé vendredi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.
Les problèmes de sécurité dans le quartier élargi de la gare de Bruxelles-Nord attirent l’attention depuis des années. Récemment, de nouveau faits les ont replacés sous les projecteurs au point que la situation soit devenue "intenable" pour l’ensemble des acteurs du quartier, les habitants, les commerçants, les navetteurs, les travailleurs, les passants…, a estimé vendredi le cabinet du ministre-président bruxellois.
Les nuisances causées par le trafic de drogue, la violence et les vols se multiplient dans un quartier très dense qui connaît déjà des problèmes de propreté, de chantier (Métro) et la prostitution. La présence d’un noyau dur d’une trentaine de personnes en déshérence est également évoquée à plusieurs reprises par les autorités locales.
"C’est un phénomène difficile à appréhender qui nécessite un travail de tous les niveaux de pouvoir et de nombreux partenaires associatifs afin d’obtenir des résultats concrets et rapides", a commenté le cabinet de Rudi Vervoort.
Selon celui-ci, la consultation s’est déroulée dans une atmosphère ouverte et constructive : tant du côté des gouvernements fédéral et bruxellois que des bourgmestres et de la zone de police, on s’accorde à dire que la situation doit être réglée dans l’intérêt de la sécurité des voyageurs, des résidents locaux, des commerçants et des navetteurs qui travaillent dans le quartier de la gare du Nord. Il est "inacceptable de laisser la situation s’envenimer et tous les acteurs concernés souhaitent absolument l’éviter. Les ministres de la Justice, de l’Intérieur et le Secrétaire d'Etat à l’Asile et à la Migration se sont donc engagés à soutenir une approche résolue de la situation".
En collaboration avec tous les partenaires, dont la SNCB, le ministère public, Fedasil, l’Office des étrangers, la police fédérale et la police locale, une solution structurelle impliquant l’ensemble de la chaîne de sécurité sera poursuivie, dans laquelle toute la gamme de mesures sera appliquée. Une approche ciblée veillera, entre autres, au suivi des mesures.
Cette consultation n’est qu’une première étape, mais elle est très importante : les responsables fédéraux se sont engagés à réunir tous les acteurs de la plateforme Médusa afin de travailler rapidement sur ce dossier épineux. Toutes les parties s’engagent à organiser à très court terme de nouvelles consultations avec tous les services concernés afin d’élaborer des mesures supplémentaires sur le terrain et apporter des réponses structurelles à un problème récurrent.