Les premiers mois de l’année 2022 ont été très meurtriers sur nos routes. 231 personnes ont perdu la vie depuis le mois de janvier. C’est 40% de plus qu’à la même période l’an dernier. Mais ce sont les piétons qui payent le plus lourd tribut. Le nombre de tués est passé de 13 à 35. Il faut remonter à 10 ans pour trouver un nombre de tués plus élevés.
Ses chiffres pourraient s’expliquer par un effet post-covid. "Il y a certainement eu un relâchement après des mois de privation. Il y a eu la réouverture de la vie nocturne qui n’existait pas en 2021. C’est pour cela qu’il y a une recrudescence du nombre d’accidents impliquant un conducteur sous l’influence de l’alcool. On est revenu au niveau de 2019", analyse Benoit Godart, porte-parole de l’institut Vias.
À noter que le drame de Strépy-Bracquegnies qui a coûté la vie à six piétons ne peut pas expliquer à lui seul cette hausse. "Dans certaines provinces, comme à Namur, on voit aussi ce phénomène", constate-t-il.