Les donateurs internationaux se sont engagés à apporter 7 milliards d’euros d’aide aux populations de Turquie et de Syrie affectées par le séisme du 6 février, qui a fait plus de 56.000 morts et des dégâts évalués à plus de 100 milliards d’euros.
Sur ces 7 milliards, quelque 950 millions d’euros vont à la population syrienne, a détaillé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. La Commission s’est engagée à verser un milliard d’euros d’aide pour la reconstruction de la Turquie, et 108 millions d’euros d’assistance humanitaire à la Syrie. La Banque européenne d’investissement a annoncé 500 millions d’euros de prêts pour la Turquie.
Damas exclu
En revanche le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad, sanctionné par les Occidentaux depuis la répression en 2011 du soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile, n’est pas associé à la conférence. Ce qu’a "déploré" le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Si l’aide internationale a rapidement été acheminée en Turquie après le séisme, les organisations humanitaires ont été confrontées à d’importantes difficultés pour apporter du soutien à la population syrienne, en particulier dans la zone rebelle d’Idleb (nord-ouest).
Depuis, l’UE et les Etats-Unis ont allégé les sanctions imposées à la Syrie, et Damas a accepté d’autoriser l’ONU à ouvrir deux autres passages frontaliers pour aider à acheminer l’aide.
"Que ce soit clair, l’Union européenne ne travaille pas avec le régime d’Assad. Mais nous soutenons toujours les populations dans le besoin", a souligné von der Leyen, ajoutant que l’aide se faisait par le biais d’organisations humanitaires partenaires.