Trois jours après le pire séisme à avoir frappé la Turquie depuis des décennies, Hakan Tanriverdi a un message très simple pour le président Recep Tayyip Erdogan : "Ne viens pas ici quémander des voix." Plus de 21.000 corps sans vie ont été sortis des décombres en quatre jours, en comptant ceux de la Syrie voisine. La catastrophe survient à un moment décisif pour le chef de l’État turc, qui compte bien se maintenir au pouvoir.
Premier ministre de 2003 à 2014, président depuis lors, l’inamovible Erdogan a confirmé fin janvier la tenue le 14 mai d’élections présidentielle et législatives. Cette date rapprochée donne peu de temps à l’opposition pour désigner son candidat commun. La possibilité de tenir ces scrutins après pareil sinistre relève toutefois de l’hypothèse.