Politique

Selon les critères du baromètre Corona, que faudrait-il pour passer au "Code orange", et quelles seraient les conséquences?

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Le baromètre Corona a été approuvé lors du dernier Comité de concertation, le 21 janvier. Il est entré en vigueur le 28 janvier dernier. Cet outil fixe des règles sanitaires pour trois domaines d’activité, l’Horeca, les activités liées à la jeunesse et la vie associative et les événements publics et activités collectives de groupe, à partir de 50 participants. 

En fonction de critères épidémiologiques, le baromètre permet de placer le pays en code "rouge", "orange" ou "jaune", soit d’un niveau de contraintes strictes à peu de contraintes.

Le 28 janvier dernier, la Belgique a été placée en "code rouge". Le passage d’un code couleur à l’autre n’est pas automatique. Il est laissé à l’appréciation du Comité de concertation. 

Vendredi 11 février, un nouveau Codeco évaluera l'évolution de la situation épidémiologique.  

Pourquoi est-on actuellement en code "rouge"?

Le code "rouge" correspond à un risque élevé de surcharge du système de santé. Cela signifie qu’on comptabilise:

 plus de 150 nouvelles hospitalisations par jour

OU

dans les services de soins intensifs, plus de 500 lits sont occupés.

Dans ce contexte, le code "rouge" s’accompagne de contraintes strictes. Par exemple, en intérieur, le masque est obligatoire, la capacité des salles est limitée à 50-70%. Les activités à l’intérieur, où le public est debout, se déplace et interagit sont interdites. C’est le cas des congrès debout, des événements où l’on danse, des fêtes du personnel, entre autres.

Toutes les mesures du code "rouge", "organe" et "jaunes" sont visibles dans le tableau interactif ci-dessous:

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Le passage au code "orange", à quelles conditions et avec quelles conséquences ?

Passer du code "rouge" au code "orange" n’est pas automatique. Tout est laissé à l’appréciation des ministres du Codeco de Concertation.
Cependant, des balises ont été fixées. 

Le code "orange" se justifie lorsqu’il y a une encore une pression croissante sur le système de santé, nécessitant une intervention pour inverser la tendance. On parle ici d’une augmentation des hospitalisations de l’ordre de 65 à 149 par jour et d’une occupation des soins intensifs à concurrence de 300 à 500 lits. 

En fonction de la tendance de l’évolution, les ministres peuvent accélérer le passage vers un autre code couleur.

Le passage au code orange engendrerait une série d’assouplissements notamment dans l’Horeca. Il n’y aurait ainsi plus de limite horaire nocturne et le masque serait facultatif pour le client. Le CST ne serait obligatoire qu’à l’intérieur. En terrasse, l’obligation de CST n’interviendrait qu’à partir de 100 personnes.

En code "orange, les jauges seraient plus élevées en intérieur dans les cinémas et théâtres pour les événements intérieurs non-dynamiques. Une réouverture avec jauge des discothèques serait envisageable, par exemple. Pour les événements en extérieur, la capacité serait accrue.

Le détail des mesures pour chaque code couleur est disponible ici.

En théorie, les critères épidémiologiques ne permettraient pas encore un passage au code "orange". En pratique, c’est autre chose…

On l’a dit, des balises épidémiologiques ont été fixées par le Codeco pour le code "orange".

Les nouvelles hospitalisations doivent être de l’ordre de 65 à 149 par jour.

Selon les derniers chiffres communiqués par Sciensano, au cours des sept derniers jours, la moyenne journalière des admissions à l’hôpital était de 347 soit bien plus que les critères fixés pour le code "orange".

Pour ce qui est de l’occupation des lits en soins intensifs, 430 lits sont occupés dans les unités de soins intensifs, un chiffre en augmentation de 11%. Cependant, il s’inscrit dans la fourchette de 300 à 500 lits prévue pour le code "Orange".

La nature du variant Omicron, plus contagieux, mais aux symptômes moins graves que son prédécesseur, le variant Delta, pourraient permettre de plaider pour un passage au code "orange" malgré tout.

Le taux de reproduction du virus est repassé sous le seuil de 1, ce qui signifie que l'épidémie perd de sa force. Ce sera donc au Comité de concertation d’évaluer la pertinence d’un changement de code et d’un allégement du dispositif sanitaire.

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