Belgique

Semaine de la mobilité du 16 au 22 septembre : Bruxelles veut faire marcher ses habitants

La semaine de la mobilité démarre aujourd’hui en Belgique et à travers toute l’Europe pour s’achever le 22 septembre, avec l’incontournable dimanche sans voiture ce 19 septembre. La mobilité a été largement influencée par la pandémie de Covid-19 depuis mars 2020. Le télétravail a réduit les déplacements en voiture, des pistes cyclables "corona" ont été créées à Bruxelles.

Et les piétons ? La Région bruxelloise a bien l’intention de gonfler leurs rangs pour atteindre les objectifs de son plan Good Move. L’objectif de la ministre bruxelloise de la mobilité Elke Van den Brandt est de convaincre davantage de Bruxellois d’effectuer leurs déplacements en marchant.

En avant marche

La part des déplacements à pied est de 37% aujourd’hui à Bruxelles et l’objectif de la ministre Groen est d’atteindre les 50% à l’horizon 2030. "On veut augmenter les déplacements à pied des Bruxellois, c’est dans notre plan mobilité. C’est possible parce que beaucoup de gens prennent leur voiture pour des distances de moins de 1 km. Or, marcher, c’est bien pour la mobilité, c’est bien pour la santé", insiste Elke Van den Brandt.

Invitée de Matin Première au premier jour de la semaine de la mobilité ce jeudi, Elke Van den Brandt a par ailleurs défendu le passage de Bruxelles en zone trente : "C’est important pour les piétons d’avoir leur place en toute sécurité et de ne pas avoir des voitures qui dépassent à 70 km à l’heure. C’est pour ça que Bruxelles en zone trente, c’est bien. C’est pour ça aussi que les cyclistes ont leur place propre parce qu’ils vont plus vite que les piétons".

Bilan positif de la zone 30

Les autorités bruxelloises ont réalisé un premier bilan de la mise en place de la zone 30 en Région bruxelloise. Pour Elke Van den Brandt, le bilan arrive "un peu tôt", les résultats seront davantage fiables après "deux ans". Mais une tendance se dessine : "Il y a moins d’accidents, moins d’accidents graves, moins de blessés graves, moins de morts sur les routes" si l’on compare avec la période avant la pandémie de Covid ou avec le début de la pandémie quand la zone trente bruxelloise n’existait pas encore, ce qui fait dire à la ministre Groen "on a augmenté la sécurité routière".

La feuille de route "piétons" prévue dans le plan Good Move prévoit également de faire de la marche urbaine une marche agréable, avec des réaménagements de trottoirs, voire l’installation de bancs pour les personnes plus âgés ou à mobilité réduite. "Il y a beaucoup de travail à faire pour adapter notre infrastructure aux piétons", reconnaît la ministre.

Sécuriser la mobilité douce

Si le piéton est à l’honneur cette semaine, le plan Good Move (que vous retrouverez ici) et la semaine de la mobilité ne laissent pas pour autant de côté les cyclistes et les transports en commun. Les pistes cyclables créées pendant la pandémie (dites pistes "corona") seront maintenues, voire améliorées : "On compte 60% de cyclistes en plus dans ces pistes corona. Exemple avec celle de la rue de la Loi fort empruntée. 6000 cyclistes y passent chaque jour. Mais on ne va pas les garder comme ça avec des blocs de bétons. On va les réaménager pour faire en sorte que les piétons, les cyclistes et les voitures aient chacun leur propre place et soient en sécurité dans leurs déplacements", précise la ministre bruxelloise.


►►► À lire : Tensions, agressivité, accidents: à Bruxelles, le guidon et le volant cherchent à cohabiter plus sereinement


Quant à la voiture, l’idée est de la tenir éloignée de Bruxelles le plus possible pour éviter embouteillages et engorgements. Elle est de moins en moins la bienvenue à Bruxelles. Le projet bruxellois de taxe kilométrique intelligente ou "smart move" en est un bel exemple, un projet qui selon Elke van den Brandt, n’est pas enterré après les levées de boucliers en Flandre et en Wallonie.

Et la taxe kilométrique ?

"Le projet n’est pas bloqué. On attend l’avis du Conseil d’Etat pour voir quelles sont les options. Ce n’est pas une taxe ou un billet en plus, c’est un changement de système", précise la ministre. L’idée n’est plus de taxer le fait de disposer d’une voiture mais d’utiliser une voiture. Le prix dépendra de la puissance du véhicule ou de l’heure du déplacement. Ainsi, la taxe serait plus chère aux heures de pointe.


►►► À lire : La taxe kilométrique fait du surplace


Les fortes réticentes à la taxe kilométrique sont un peu moins fortes, surtout en Flandre, précise la ministre, mais bien malin qui peut dire si elle verra le jour et quand. D’ici là, la semaine de la mobilité démarre bien ce jeudi à Bruxelles mais aussi dans les autres régions du pays.

 

 

La ministre bruxelloise de la mobilité, invitée de Matin Première
Elke Van den Brandt répondait aux questions de Thomas Gadisseux

 

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous