Lettres capitales. C’est le titre du livre que l’historien Jean-Jacques Messiaen vient de consacrer à son cousin sérésien Jean Hansen. Jean Hansen, c’est un jeune résistant communiste fusillé par l’occupant allemand début 1944. L’auteur du livre n’a pas connu le jeune héros, mais il a retrouvé des documents familiaux qui lui ont permis de construire cette biographie.
Dans Lettres capitales, Jean-Jacques Messiaen raconte à la fois l’histoire de Seraing et celle d’un jeune homme mort beaucoup trop tôt. "Jean Hansen est né en 1921. Il a une vingtaine d’années quand il commence à résister à l’occupant. Ses deux grands faits d’armes, c’est d’avoir détruit les postes d’aiguillage des gares d’Angleur et des Guillemins. Ça se passe fin 1943. Au moment où la résistance liégeoise monte en puissance.
Il se fait prendre près de l’ancien pont d’Ougrée. La Gestapo est là. Il s’enfuit. On lui tire dessus. Il est blessé. Il est incarcéré à la prison Saint-Léonard. Il est interrogé, torturé, jugé, condamné à mort et fusillé le 11 janvier 1944."
Jean Hansen était communiste et membre d’une famille sérésienne engagée très à gauche. Sa mère a tout tenté pour le faire sortir de prison, sans pouvoir empêcher sa fin tragique.
La famille avait gardé une boîte de lettres écrites par le jeune homme, lettres dont s’est servi son cousin pour raconter le jeune héros. C’est une histoire, pas une hagiographie. Les côtés dérangeants ne sont pas esquivés. Quand vous aurez ouvert "Lettres capitales" aux pages qui racontent la vie de Jean Hansen, vous ne le refermerez pas avant de l’avoir lu jusqu’à la dernière ligne.