Serena Williams, une source d’inspiration pour les jeunes joueuses de tennis

La Canadienne Bianca Andreescu est la dernière joueuse à avoir rencontré Serena Williams dans une finale de Grand Chelem. Et la dernière, donc, à l’avoir empêchée de gagner son fameux 24e tournoi majeur. C’était à l’US Open, en 2019. "On a toujours l’impression que ce genre d’athlètes va jouer éternellement. Mais non, elle s’en va. Je suis honorée d’avoir eu l’opportunité de disputer ce match contre elle. Elle a été une source d’inspiration et de motivation pour d’autres femmes, dans notre sport."

La Suissesse Belinda Bencic a gagné contre Serena Williams, il y a quelques semaines, au tournoi de Toronto. "C’est maintenant, alors qu’elle prend sa retraite, que l’on réalise vraiment tout ce qu’elle a accompli. C’est au-delà des mots."

Et puis, il y a Coco Gauff. Celle que certains ont très vite, trop vite, qualifiée de "nouvelle Serena Williams", quand elle est arrivée sur le circuit.

Il serait plus juste de parler de "la relève américaine". Elle vient de disputer sa première finale majeure, à Roland-Garros. Cette jeune fille d’à peine 18 ans n’a aucune envie d’être comparée à quelqu’un qui est tout simplement incomparable. "Serena est la GOAT, la plus grande joueuse de tous les temps. Et pas simplement pour son palmarès. Si elle avait gagné ses 23 tournois du Grand Chelem, mais qu’elle avait été une personne horrible, je ne la considérerais pas comme la meilleure. Ce qui fait d’elle la GOAT, c’est aussi sa personnalité, et ce qu’elle a apporté en dehors du terrain. Elle a milité pour l’égalité, et pour les jeunes joueuses comme moi. Elle a eu un rôle de leader, malgré toutes les difficultés qu’elle a dû traverser. Et je ne pense pas que quelqu’un d’autre pourra un jour l’égaler. Elle est la plus grande de tous les temps. La meilleure des meilleures. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait."

Quand Coco Gauff est née, en 2004, Serena Williams évoluait sur le circuit depuis neuf ans. Elle avait déjà gagné six tournois du Grand Chelem en simple. Les premiers d’une longue série. "J’ai grandi en la regardant jouer et gagner. Et elle est la raison pour laquelle je joue moi aussi."

Elle utilise également les mêmes mots que ses collègues : "source d’inspiration". "Avant Venus et Serena, le tennis était un sport plutôt réservé aux blancs. Et elle m’a aidée. Parce que j’ai vu que quelqu’un qui me ressemblait arrivait à dominer le jeu. Donc j’ai pensé que moi aussi je pouvais y parvenir. Ce que le père des sœurs Williams a fait pour ses filles, cela a inspiré mon propre père. Cela l’a incité à continuer à m’entraîner, même s’il n’avait pas vraiment d’expérience dans le tennis. Il s’est dit : 'Si Monsieur Williams peut le faire, alors je peux le faire aussi'. Je suis un peu triste, parce que j’ai toujours voulu jouer contre elle, et ce n’est pas arrivé. C’était pourtant l’un de mes objectifs. L’héritage qu’elle lègue au monde du tennis est immense, et personne ne pourra sans doute jamais faire aussi bien. C’est quelque chose qui peut inspirer de nombreuses générations".