À l’occasion de son 150e anniversaire, le compositeur russe Sergueï Rachmaninov est à l’honneur au Rachmaninov Festival qui se déroule du 2 au 5 février à Bozar. Au micro de Matin Première, Cécile Poss revient sur la carrière de ce grand pianiste.
Evoluant entre 1873 et 1943, Rachmaninov s’attiraient les remarques des critiques, trouvant sa musique trop sentimentale et en décalage avec son temps. Le pianiste Arthur Rubinstein disait qu’il y avait pour lui dans la musique de Rachmaninov "quelque chose de sexuellement dégoulinant et débordant".
Mais le pianiste était quelqu’un de très sensible. Sujet à des dépressions, il a aussi évolué dans une période assez troublée avec la guerre russo-japonaise en 1905, le Dimanche sanglant et la première guerre mondiale. En 1917, il se voit déposséder de ses biens et notamment d’un terrain qu’il avait à la campagne qu’il considérait comme son havre de paix, où il a composé la plupart de sa musique. Il s’exile ensuite aux Etats-Unis où il vivra très mal ce déracinement. Tant d’évènements expliquant l’importance des sentiments dans son œuvre.