Cette semaine, nous fêtons le pianiste et compositeur russe Sergueï Rachmaninov. Le 28 mars, cela fera 80 ans qu’il est décédé, du côté de Beverly Hills en Californie, et ce samedi 1er avril, nous fêterons les 150 ans de sa naissance.
Alors bien sûr, on a déjà tout raconté sur Rachmaninov : ses quelques enregistrements attestent qu’il était l’un des plus grands pianistes du XXème siècle, il a composé des musiques qui, encore aujourd’hui, font se pâmer les plus endurcis des mélomanes, on sait aussi qu’il fut un grand chef d’orchestre, et notamment à l’opéra, au Bolchoï, au tout début des années 1900.
Que dire encore sur cet homme ? Bien sûr, sa fragilité, ses angoisses, ses états dépressifs… on raconte un premier épisode tragique dans la vie du pathologique Sergueï : en 1897, il n’est encore qu’un jeune homme à l’époque, et la création de sa toute 1ère Symphonie est programmée à Saint-Pétersbourg. Le soir du concert, le grand compositeur Alexandre Glazounov monte sur l’estrade pour y diriger l’orchestre mais il est beurré comme une biscotte, bourré comme un coing, plein comme une barrique, le cher Glazounov ; il titube autant qu’il dirige et la création est un échec. Rachmaninov va sombrer : 3 ans de dépression… extirpé finalement de sa torpeur maladive par un hypnotiseur à qui il dédiera son sublime 2ème Concerto pour piano.