La Roma est en crise. Si l’affirmation pouvait être un peu présomptueuse il y a quelques semaines, la défaite de ce week-end face au promu de Venise (3-2) ne laisse plus aucun doute. Sur une série de deux défaites consécutives et d’un indigent bilan de 4/15, la Louve navigue déjà en eaux troubles, à la 6e place de Serie A et déjà à 13 (!) points du leader, Naples.
Et même si José Mourinho, le coach des Romains, braille, à qui veut bien l’entendre, que l’objectif n’est évidemment pas le titre mais "la 4e place", force est d’avouer que, pour l’instant, ces Giallorossi ne répondent pas aux attentes.
Et comme souvent dans ces cas-là, c’est la position du coach qui se retrouve fragilisée. Un José Mourinho, arrivé sur la pointe des pieds l’été dernier (après des expériences globalement ratées à United et Tottenham) et qu’on avait senti… changé.
Le Special One semblait plus apaisé, serein, presque souriant. Comme à ses débuts, ultra-victorieux, avec Porto ou Chelsea, il avait re-pris l’habitude de se présenter à la presse tel un gladiateur, prêt à tout pour défendre ses joueurs et mettre la responsabilité d’une éventuelle défaite sur ses épaules à lui.
Malheureusement, cette façade new look s’est trop vite effritée, le vrai Mourinho ayant tendance à ressurgir au moindre accroc. Le "vrai" Mourinho, ou plutôt celui que le grand public ne connaît que trop bien, ronchon, hautain, presque désagréable. Celui qui (trop souvent) aime s’en prendre aux arbitres dès que le scénario d’un match ne tourne pas en sa faveur. "Je ne sais pas si c’est parce qu’on dispute la Conference League mais les arbitres ont vraiment été nuls", analysait-il par exemple jeudi dernier après le faux pas de ses Romains contre le Bodo Glimt, modeste formation norvégienne (2-2).