"Il y a un mystère Clouzot qui le ramène sans cesse au même point : la recherche d’une forme idéale, une forme que l’artiste pourrait maîtriser totalement et qui deviendrait la figure même de la vérité." Décadrages vous propose une série vidéo en 3 épisodes sur le cinéaste Henri-Georges Clouzot, avec l’éclairage de l’historienne du cinéma Chloé Folens.
Fils de libraire, Henri-Georges Clouzot officie, début des années 30, comme journaliste, chansonnier. Il écrit des livrets pour des opérettes et réalise un court-métrage, avant de se rendre à Berlin comme réalisateur des versions françaises de films de la UFA. C’est là qu’il fait la connaissance de Fritz Lang et d’Anatole Litvak, d’où, sans doute, l’influence évidente de l’expressionnisme du cinéma allemand dans ses films à venir.
Atteint de tuberculose, il devra s’isoler en sanatorium de 1934 à 1938. De retour à Paris, il sera scénariste d’une vingtaine de films réalisés entre autres par Carmine Gallone, Jacques de Baroncelli, ou encore Anatole Litvak.
A partir de 1941, Clouzot écrira deux scénarios pour la 'Continental' (société de production cinématographique française financée et dirigée par l’occupant allemand) : Le Dernier des Six, de Georges Lacombe (1941) et Les Inconnus dans la maison, d’Henri Decoin (1942), avant de passer lui-même à la réalisation d’une quinzaine de films (dont un film à sketches et deux films inachevés), entre 1942 et 1968 :
L’assassin habite au 21, Le Corbeau, Quai des Orfèvres, Manon, Le Salaire de la peur, Les Diaboliques, Le Mystère Picasso, Les Espions, La Vérité, La Prisonnière.